Mes gros sabots

Merci. Sincèrement, merci à ma collègue de travail. C’est grâce à elle, que ma vie a bousculé et que j’ai pris un chemin vers la guérison, à me retrouver, à me recentrer, à redécouvrir mes passions et ma créativité.

C’était durant une session de team building avec notre équipe. Ça faisait 6 mois que j’étais en poste, et il y avait de la tension entre nous dans l’équipe. J’ai abordé le sujet, l’éléphant dans la pièce ; Étais-je la cause de la tension, depuis mon arrivée ?

Tout le monde a pris parole, c’est important de s’exprimer. Quand c’était à son tour, elle a remarqué que j’étais la goutte qui a fait déborder le vase… les changements, il y en a eus, un après l’autre depuis 2 ans. Et mon arrivée dans l’équipe, tu sais, c’était difficile. Je suis venue avec mes gros sabots, clop clop clop clop…

Je l’ai écouté… je n’ai pas répliqué, et j’ai encaissé. Elle n’a jamais su à quel point que ses paroles m’ont blessé.

Les dynamiques se sont améliorées après cette journée.  Avec les autres co-équipiers, on a trouvé notre groove. Mais avec elle, 2 mois plus tard, c’était bordélique, voire hostile. Je suis devenue super paranoïaque, et j’ai commencé des crises d’angoisses, chose que je n’avais pas fait depuis 10 ans.

J’ai demandé de la médiation. Il faut que ça se règle. Pour moi, pour elle, pour l’équipe… la situation était intenable et malsaine.

Et pour moi, je suis retournée consulter, chose que je n’avais pas fait depuis 10 ans. Les crises d’angoisse, ça m’appartient, et c’est à moi de trouver comment les gérer.

Chose à savoir, c’est que ma vie les dernières années, elle était remplie de stress, un chaos après l’autre, sans répit. Au travail (mon ancienne job), je faisais face à des heures de fou, des déceptions, le manque de reconnaissance et à la misogynie (sujet d’un autre article de blogue à venir). Je n’en pouvais plus, je ne respirais plus. J’étouffais. Au plan personnel, la santé de ma mère- physique et mentale- était (est toujours) dans un déclin important, qui grugeait (gruge toujours) mon énergie. Ma maison était à vendre en pleine crise de pandémie. J’ai eu une inondation de mon sous-sol, j’ai eu une famille de rats qui ont squatté mon sous-sol. Je me suis blessée le pied, mes 2 ligaments de ma cheville droite étaient déchirés. Mes 2 chiens étaient malades, et j’ai dû subir le deuil, un après l’autre, de leurs décès. J’ai adopté un autre chien, un malamute de 125 livres qui me terrorisait, qui m’attaquait (moi, ma famille, mes amis, les autres animaux). J’ai acheté une maison qui a nécessité des travaux majeurs, durant le temps que j’y habitais. J’ai déménagé ma mère à une autre résidence qui offre plus de soins, sur un étage codé. Elle est tombé 2 jours après le déménagement. Elle s’est fracturé son pied, et elle a subi une chirurgie le 25 décembre, sans que je puisse la voir (pour 2 mois), puisque l’hôpital était en confinement. Elle était en centres de convalescence (au pluriel, oui) pendant 5 mois, ce qui a empiré son état de santé mentale. Je ne travaillais pas, et l’assurance-emploi a fucké mes paiements ; impossible de recevoir ce qui m’était dû.  Et ce n’est qu’une liste partielle de ce que je vivais. Ouf.

Je suis devenue catatonique… je subissais une paralysie mentale. Mon élastique était étiré de trop, il a cédé /je ne rebondissais plus.

Je pensais, après 3 mois de repos, que j’étais prête à rebâtir ma vie et à retourner au travail. J’ai trouvé un emploi qui cochait toutes mes boîtes, et qui pourrait m’accorder une belle qualité de travail/vie.

À vrai dire, j’aurais dû prendre quelques mois de plus…

Revenons à nos moutons. Revenons à ma gratitude envers ma collègue.

Gros sabots… mes gros sabots.

Après réflexion, pourquoi étais-je blessée par ses/ces mots ?

Sur la défensive, toujours sur la défensive. Toujours à me justifier. Ai-je ma place ? Suis-je assez bonne ? Durant mes 20aines ++années dans le milieu de la construction, j’ai dû m’adapter, former une carapace, me prouver, et me prouver encore et encore. Se faire respecter comme une personne compétente qui a sa place quand t’es une femme dans une mer d’hommes, c’est un processus sans fin.

Mais même avant ça. Ma place au sein de ma famille, dès un très jeune âge, ce n’était pas gagné. J’ai dû m’adapter, former une carapace, me prouver et me prouver encore et encore.

Et là, au travail, entouré de personnes qui sont médaillées de diplômes du plus haut niveau. Moi avec mon degré universitaire de premier cycle en beaux-arts, je suis qui, moi ? Eh bien, mes connaissances et mes compétences, je les ai gagnées, à travers beaucoup d’épreuves. Je me suis plongée dans l’étude de la santé et sécurité. J’ai appris sur le tas. Je suis autodidacte. Je suis passionnée par cet univers. Même sans la reconnaissance par le biais d’un diplôme, je m’y connais.

Me justifier, toujours à me justifier.

Après réflexion, pourquoi ai-je à me justifier ? On m’a embauché grâce à mes compétences. Alors, pourquoi être blessée par ses/ces mots ? Je n’ai pas honte de dire que je suis compétente, et je n’ai pas à le cacher.

Je me suis réapproprié mes gros sabots. Je les mets et je les porte avec fierté. Clop clop clop clop.

Et je voulais l’exprimer/m’exprimer. Avec mes pinceaux, avec mes huiles, avec mes canevas. Chose que je n’avais pas faite depuis 10 ans.  Me définir sur mes propres termes. Dans le langage que je connais et qui m’allume.

J’ai commencé à peinturer. Un premier tableau. Un autoportrait. Mes sabots.

Un deuxième tableau. Un autoportrait. Mes sabots.

J’ai consulté. J’ai fait face à mes peurs. À mes frustrations. À mon état catatonique. À mes crises d’angoisses.

J’ai pu faire face à la médiation. Chose pas facile, j’anticipais les crises d’angoisse. J’ai fait mes demandes. J’ai reçu les siennes.

J’ai fait un troisième tableau. Un autoportrait. Mes sabots.

J’ai commencé à trouver mon groove, mon sens. Ma voix par le biais des pinceaux est revenue. Ma joie à travers mes tubes de rouge, jaune, bleu et toutes les couleurs parsemées entre elles est réapparue.

J’ai commencé à donner des leçons de peinture à un ami.

J’ai commencé à peindre ensemble avec une amie, chez moi.

Je commence à réfléchir de faire un studio artistique chez moi.

Les sessions de médiation ont mené à des ententes et des lâcher prises. Ce qui ne m’appartient pas ne fait plus partie de mon vase qui ne déborde plus.

J’ai fait un quatrième tableau. Un autoportrait. Mes sabots. Je me redéfini.

Mon esprit est tranquille. Mais mon énergie est en pleine ébullition.

À mon cinquième tableau, mon autoportrait, mes sabots, eh bien, je les pendille de mes orteils. Mes sabots deviennent abstraits, une abstraction de qui je suis.

Merci, chère collègue. Tu m’as aidé à me retrouver.

Le sixième et dernier tableau de ma série, le plus réussi, eh bien, il s’appelle « plus de sabots ».

 

C’est le temps

 

Le temps est venu que je laisse mes implications politiques, temps que je passe le flambeau, que j’accroche mon chapeau de Projet Montréal.

C’est le temps… que ça prend dans ma vie, que ça a pris de mon quotidien.

Détrompez-vous. Je n’abandonne pas Projet Montréal, je ne quitte pas en querelle. Je suis toute autant militante que jamais, mais maintenant, mon militantisme se fera sans que cela s’imprègne de mon temps.

Les temps consacrés aux…

Conseils d’arrondissements mensuels que j’assistais religieusement, et ce, jusqu’à la toute fin de la levée d’assemblée, souvent dépassé 22h30, des fois jusqu’à minuit. Depuis le début des années 2000.

Le travail acharné des campagnes d’élections municipales, depuis 2013.  Calcul rapide : en 2017, minimum 30 heures par semaine, souvent au-delà de 40 heures, et j’ajoute, bénévolement, après mes journées de travail.

Réunions du conseil de l’association local d’arrondissement, préparation des réunions, préparation des activités. Calcul rapide : une moyenne d’environ 20 heures par mois, souvent beaucoup plus. Depuis 2016.

Réunions du conseil de direction, entre 2017-2020.

Les temps que j’ai failli me présenter comme candidate aux élections municipales en 2005 pour l’équipe Jeremy Searle (pardonnez-moi, j’ignorais dans quoi je m’embarquais), ou quand je songeais à me présenter en 2013 et encore en 2017.

Les temps n’ont pas voulu réaliser mes vœux d’être une élue municipale. Ce n’était pas le temps d’exposer mes failles à la société, à mes proches. Parce qu’être dans la sphère public, c’est d’ouvrir la porte à ce qu’on gruge dans le passé. Mes squelettes, je n’étais pas prête à les sortir du placard (voir mon blogue https://valvenividivici.com/past-tense/ ).

En 2021, le temps de me présenter comme candidate était passé. Les temps ont changé. C’était le temps de recruter des personnes représentatives de la diversité de notre arrondissement, et j’y crois ; c’était essentiel. En plus, les réseaux sociaux, la mesquinerie, l’hostilité et le venin craché aux élu.es en tout temps ont créé un environnement toxique, néfaste et malsain. Ça ne me tentait plus.

Les temps de changement de cheffe, une vague de fraicheur.

Les bons temps, où on a vu la vague de Projet Montréal réellement prendre forme.

Les temps plus qu’exhilarant, époustouflant, quand on a gagné les élections en 2017.

Les moins bons temps, durant des prises de décisions sans consultations ou d’inclusion ; Le chemin Camille Laurin, par exemple, ou la piste cyclable sur l’avenue Terrebonne.

Les temps désastreux, lors des débâcles avec l’ancienne mairesse d’arrondissement (voir mon blogue https://valvenividivici.com/this-borough-crisis-and-me/ ).

Le temps que la mairesse Valérie Plante m’a appelé à 8h59, le matin après l’apparition de mon blogue sur la crise « Sue », quand j’étais sûre qu’elle allait me dire de retirer mes écrits des réseaux sociaux, mais qu’elle m’a dit l’opposé, pour me donner son appui et de me dire qu’elle ne laisse pas tomber notre arrondissement.

Le temps que je me suis présentée pour un poste au conseil exécutif du parti, et qu’il y a eu un effort concentré et organisé avec l’appui de notre cheffe de parti pour que je ne me fasse pas élire.

Les temps que je me suis battue haut et fort pour que le parti reste dans la bonne voie, en toute transparence, avec intégrité, en respectant ses valeurs, en s’assurant que ses valeurs incluent la diversité et inclusion, la parité et l’équité.

Les temps que je me suis amusée comme une dingue avec des personnes qui me tiennent à cœur, et les amitiés qui se sont bâtis au fil du temps.

J’ai gardé le cap tellement longtemps au sein de notre association locale, souvent naviguant presque seule, durant des longues périodes de désintérêt, de dysfonction et de discordance. À travers tout ça, je n’ai jamais perdu espoir ; Faut que ça change… on est meilleur que ça.

Avec le temps, on s’est rebâtit. On a gagné nos dernières élections à notre arrondissement, de justesse mais on y est arrivé, et avec une équipe de tonnerre. C’est ça ce que j’attendais, tout ce temps-ci. Et quelle équipe de tonnerre que nous avons ! Rien ne semble insurmontable. Il y a une vision claire, et la volonté de mettre en action toutes ces paroles qui nous font rêver.

C’est le temps d’avoir un soupir de soulagement. De relâcher mes dents serrées, de lâcher prise.

Gardienne du temps, la mémoire collective. C’était mon sort les derniers temps. Mais si vous pouvez savoir à quel point que je n’aime pas regarder en arrière, que le statu quo me lève le cœur.

C’est le temps pour le renouvellement, de nouvelles personnes, de passer à autre chose, de se surpasser.

On m’a demandé assez fréquemment les derniers jours, que vais-je faire avec mon temps, maintenant qu’il est libre de contraintes ?

C’est simple ; je vais me recentrer. Créer. Je vais respirer. Je vais prendre mon temps. C’est le temps.

Past tense

Sometimes, out of the blue, one’s past comes to light, and in the most public of places. Sometimes, it has no impact; a quick brushoff, a smile, a reminiscence. One’s close friends and family know and understand. Other times, the impact is minimal; a reddening face, a stutter, an explanation. And then there are those times, when one just wishes to go hide of embarrassment, or to lash out in anger (at oneself, and/or at the one bringing up the past).

My past is one of the primary reasons I have never presented myself as a candidate in a municipal election. I knew that if I became a public figure, questions would be asked, stories would come out of the woodwork, my past in all of its glorious sordidness would eventually come out, and risk damaging the reputation of the party. I knew that people would be quick to judge me, I would be put through the wringer, and that my family would suffer the consequences, as would my relationships with them and others.

Just recently, I was hit with a collision of emotions as my ancient history resurfaced, in a jokingly mocking way, not long after that same person bringing it up had stated that I had all that it takes to go into politics. And since then, something was/is just not sitting right within me. Maybe it is time to tell my story, or parts of it, so that it is me controlling the narrative. Not because I have any intention to present myself in any election (that ship has long since passed, it’s so far gone that I don’t even see it beyond the horizon). Not because I feel the need to justify myself.

But. Because. I am fed up. Of feeling embarrassed. Of hiding. Of snippets of the past being brought up by others. Of me justifying myself.

I am the product of a screwed up past. My childhood traumas reared an even more traumatic young adult life. I made horrible decisions, took many wrong turns, all in the name of not being able to cope with reality and with my PTSD. But through all of that, I have, over time, grown, flourished, forgiven (others, myself), and learned to appreciate my kaleidoscopic history. It has made me who I am today, and for that I am eternally grateful.

One day, I will have a complete list of my wrong turns. Here is a partial summary:

Wrong turn # 17:

I started smoking weed and hash at the age of 17, it became an addiction. By the time I was 22, I was smoking almost one ounce a day. Yep, you read that right. One. Ounce. Per day.

Wrong turn # 101:

I got married at the age of 19…. it was a spur of the moment decision. I had moved to Jamaica at the age of 18, moved in with my ex-husband the day I met him, started building a house together one week later, and 3 months after I asked him if he wanted to get married. He said why not, and off we went to find a justice of the peace. I was wearing a black dress.

Wrong turn # 222:

I started dealing weed and hash. It was a way to support my and my ex-husband’s habit. At the time, one pound of weed in Jamaica was $400 Jamaican dollars, with an exchange rate of 4 to 1, so $100 Canadian dollars.

Wrong turn # 223:

I wasn’t only dealing weed and hash… I was transporting it across international borders. Many times. And I dragged in a few friends to participate as well. This wrong turn is the one which I am the most disturbed by. The one which has affected me the most, and the one which had cost me a friendship.
Some of my friends came to visit me in Jamaica. They became runners; we (me, my ex husband) would get them to smuggle drugs in their suitcases, shoes, wood carvings. My best friend at the time, the one who stood by me when I learned that my ex husband had cheated on me with one of our neighbours and got her pregnant. The one who came to me in Jamaica to pack up my stuff to go back home, the one who stood by me without judgement when I got convinced/manipulated to not leave my ex…she became a runner, and got caught. She got jail time.

But that didn’t stop me from trafficking. I kept on. I made many trips to New York and to Montreal. One time, I was carrying weed in the inner lining of a coat. A border guard in Jamaica stopped me, and took me in a back room. He laid out my options. Go to jail now, or lead him to my husband. We struck up a deal, and I was let go, with the promise that I would split the earnings the with border guard once I came back to Jamaica.

Another time, I was flying to New York, and sitting next to a man who smelled the camouflaged weed I had on me. He told me to flush it down the toilet, as there were sniffer dogs hidden as people disembark the plane. He worked for the airport, he knew what he was talking about. I started crying, and told him I couldn’t dump the drugs, I was too much in debt. I took my chances. As we disembarked, I saw him going to a security guard and pointed me out. He came to get me. I was petrified and started stammering. The guard took me to another door and out the exit. I had a free pass. I never found out what had transpired, what was told to the guard. I just knew that I was free.

Yet I continued to smuggle drugs. I seemed impervious to the near misses, there were so many of them. But my luck had to change eventually.
I got caught, in New York. I was carrying about 10 pounds of weed and hash, in false bottomed suitcases and in wood carvings. I was 4 months pregnant. I was put in a holding cell, and then transported to a jail cell somewhere in Queens. I was there for 3 days, waiting my trial, with about 20 other women, mostly drug addicts. I developed the worst migraine I had ever had. I was scared. I was petrified. A legal aid lawyer was given to me, and he gave me my options. Fight it and lose, or plead no contest, and receive a fine. I took the latter. I was brought before a judge, and the evidence was presented by the arresting officer, I was charged with under one pound of marijuana (as opposed to 5 pounds of weed and 5 pounds of hash, which is what I had been carrying. I can only speculate as to what happened to the 9 pounds not declared). I plead no contest. I was let out, on my own recognizance, and transported back to the airport where I was put on the next plane back to Montreal. My clothing were put in a garbage bag, which I reclaimed at the baggage turnstile back home. Through all of that, I received no jail time and no fine. But I have been left with a record which cannot be erased. And memories which still haunt me.

I now have to have a US waiver every time I cross the US border. It costs an arm and a leg between the lawyer’s fees and the waiver fees, and needs to be renewed every 5 years. My record cannot be erased or expunged. And every time I cross the border, I need to explain myself, with the potential of not being allowed through. It makes travelling with others very difficult.

Wrong turn # 547:

I stopped dealing drugs, but I was still smoking weed. My inner circle was iffy at best, and my ex-husband was still dealing. He crossed many people, and one of them put out a contract to do a home invasion. Two thugs were hired to ransack our house, to steal my exe’s weed and to take anything of value. My son was 3 years old, we were in the living room watching the Simpsons when the thugs barged into our home with sawed off shotguns, tied up my ex and locked my son and I in the bathroom. Through the closed door, one of them apologized, he said they weren’t told that there would be a woman and child in the home. I asked him not to take a gold ring, it had belonged to my mother. It was the only piece of jewelry that was left.

Wrong turn # 633:

This is the wrong turn which has spurred this blog post. I worked in a strip club.
It was at the time when I was heavily in debt, and needed fast cash. I had finally been able to extricate myself from my very toxic relationship, after having called the police and pressing charges for domestic abuse. It had been 2 or so years since I had stopped living my life in a haze of smoke, but it took even longer for me to pull out of a psychologically and physically abusive relationship. But in doing so, I was saddled with huge credit card debts from my ex, while he was still continuing to rack up the charges. He was angry with me, and he did everything he possibly could to make my life a living hell. My phone line had been cut and Hydro Québec was threatening to cut off my electricity.

So apart from my day job at my son’s primary school, I took on a waitering job at Alfie’s, a strip club on Decarie which eventually burned down “accidentally”. To be clear, my job was waitering only, serving men drinks while they would stare at naked women.

I learned a lot about human behavior from working there. I never understood how an owner of a strip club could get away with not paying /having no staff (servers, doormen, bouncers and dancers were considered “contractual” and not provided a salary. The money earned was strictly from tips). Very often, I would make more tips than the dancers, as on some nights there were more dancers than customers. The biggest tips always came from the married men, they would order a $5.50 beer, pay with a $20 and I kept the change as a tip. Some men offered me unreal amounts of money to try to get me to take off my clothes, which I rejected firmly. I was not going down that rabbit hole.
Some women had huge drug or alcohol issues. Others did not. But one thing was certain, not many of them were very happy in their lives. Many of the dancers who didn’t have issues when they were hired, ended up drinking heavily. Being seen as an object and having men jerk off on seeing you takes its toll, no matter how hard it is to stay above its fray. It was fascinating though, seeing how they could walk around in the club naked or with a G-string, and not be bothered by their nakedness.

It didn’t take me too long to get enough money to get my phone line connected back, pay off my bills and pay off my credit cards in one full swoop. I got my exe’s name off of my credit cards. But I worked at Alfie’s for a couple of extra months; leaving 6 months after I had started. I left 2 days after one of the regulars who happened to be the most generous tipper confessed to me that one of the dancers was setting him up with her 14 year old brother; what he actually liked were young boys. Just the thought of going to work in this place and seeing this man, as well as the dancer (and the others who were supplying him with boys) was making me sick to my stomach. I don’t know why it never occurred to me to call the police.

So here I am, opening up about my past, my mistakes, my screwups. But they are mine, and mine to talk about. And when I discuss my past, such as when I waitered at a strip club, I will not use “quotation marks” when discussing my past “waitering” job, nor will I accept it when someone is trying to (jokingly) cajole/mock me. They have not walked in my shoes.

Through it all, my past, my wrong turns, have made me a whole person, one who has surmounted obstacles and surpassed herself. And for that, I am grateful and proud.

 

Conciliation

*** English will follow, with update

 

Père François-Xavier Gagnon.

*Voir mise à jour ci-bas


Oncle de ma mère, frère ainé de ma grand-mère. Il était la fierté de la famille. Un prêtre vénéré, missionnaire auprès des peuples Inuit, Métis et Autochtones en Saskatchewan. Et administrateur/principal de l’école pensionnat des Indiens de Beauval.

Cela fait des années que j’essaie de me concilier avec le fait que ma famille, mon histoire fait partie des horreurs qu’ont vécues ces peuples soumis aux barbaries infligés par l’église, par les gouvernements successifs, par nous, par notre silence collectif.

J’ose espérer que ce membre de ma famille n’a pas été l’un de ceux qui ont tant blessés/brutalisés/déhumanisés ceux et celles qui ont été victimes des pensionnats autochtones. Mais la réalité est que même s’il n’a pas lui-même infligé ses blessures (qui sait?), il a été l’un d’eux qui a fait partie de ce génocide. Et cela, c’est plus que honteux. C’est impardonnable.

Je pleure pour vous, les blessés. Je vous donne mes excuses les plus profondes, les plus sincères du fond de mon cœur. Il n’y a rien que je puisse dire pour enlever les décennies de douleurs que vous avez souffert. Je pleure avec vous.

Je vous donne ma promesse que votre passé ne sera pas oublié. La réconciliation ne peut se faire sans que la vérité sorte. Le futur ne peut se bâtir sans admettre le passé. Et notre futur collectif passe avec vous. Je vous écoute. Et je suis avec vous.

*Mise à jour, 30 Septembre 2024:

Depuis la publication de ce blogue, j’ai fait encore plus de recherches sur le pensionnat autochtone de Beauval, et de mon grand oncle.  J’ai su qu’il y avait en effet, beaucoup d’abus physiques et sexuels infligés aux jeunes enfants s’y retrouvant. J’ai su qu’il y avait le pensionnat pour filles autochtones à côté, qui a passé au feu à 2 reprises. J’ai su que mon grand oncle a frappé mortellement avec son véhicule un jeune garçon nommé  Herman (Jacquot) Piche en 1942. Et cela ne s’arrête pas là.  Voici un article qui en parle: https://www2.uregina.ca/education/saskindianresidentialschools/beauval-indian-residential-school/

Comment concilier ces informations? Il est primordial pour moi d’en parler, d’en reparler, de nommer les choses, de nommer les personnes qui ont étés victimes de ces actes de barbaries. Le silence n’est pas une option.

 

**Paire de gants venant de cet oncle. Je suis émerveillée de leur beauté. J’espère que la personne qui les a créés a été récompensé adéquatement et qu’elle a su que les gants seraient si aimés.  

**Pair of gloves that my oncle gave me. I am awed by their beauty. I hope that their creator was rewarded appropriately, and that she knew that these gloves would be so forever cherished.

*** English version

Father Xavier-François Gagnon.

My mother’s uncle, my grandmother’s older brother. He was the pride of the family, a greatly admired priest and missionary with the Indigenous, Metis and Inuit communities of Saskatchewan. And administrator / principal of the Indian residential school of Beauval.

I have been trying to deal with this fact for many years, since the truth has come out about all of the horrors inflicted onto the residential school children. How can I reconcile the fact that my family, my history is intertwined with the barbarous atrocities the Genocide has caused? The  silence of the generations of church officials, successive governments, our collective, ourselves? How can we be silent in the face of such hurt, such pain?

I can only hope that this uncle of mine did not partake in the abuses and the horrors. I can only hope that he wasn’t personally responsible for the tears and  desperate screams of young children. But regardless, even if he didn’t, he was a part of the mass genocide of First Nations/ Indigenous/Métis/Inuit communities. And this is not only shameful, it is unforgiveable.

I cry for you, those who have been hurt. I cry for you, those whose families have been impacted. I give you my humblest, deepest and most sincere apologies, from the bottom of my heart.  There is nothing that can be said to take away the years, decades of pain that you have suffered. I cry with you.

I give you my solemn promise that your past will not be forgotten. You will be heard. Reconciliation cannot be forged without the stories being told. The future cannot be built by omitting the past. Our collective future is with you.

I am listening. And I stand by you.

*Update september 30 2024:

Since writing this blog, I have done more research on Beauval Indian Residential school and on my uncle. I have uncovered much brutality, physical and sexual violence that was inflicted on young indigenous children. I have found out that the girl’s residential school next door burned to the ground twice, many girls perished in the fires. I have discovered that my uncle ran over and killed a boy by the name of Herman (Jacquot) Piche in 1942. And the list goes on. Here is an article describing further atrocities:

https://www2.uregina.ca/education/saskindianresidentialschools/beauval-indian-residential-school/

How do I reconcile with this information? What can I do? It is my obligation and solemn duty to speak about it, to retell these horrors, over and over again, to put names to those who were affected by these brutalities. Silence is not an option.

 

2021-12-31 ; 23h59 : Silence

Silence et couvre-feu; 2021-12-31

Silence

 

Ce soir, cette nuit, c’est le silence.

Shhhh

Pas de bruit, pas de son, pas de pas dans la ville

À part les miens, et les pattes de mon chien

Pas de voitures dans les rues, pas de fanfares sur les trottoirs

C’est le silence.

J’entends mes souffles, j’entends mes doutes

Shhhh… Silence.

C’est l’heure d’interrompre le vacarme de l’année

Les larmes de frustration

Les cris de l’angoisse

Les soupirs du désespoir

Shhh… Silence.

Respire, inhale le silence

Expire la cacophonie

Laisse-là s’évacuer

Et

Respire la résilience

Le silence répondra.

This borough crisis and me

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This borough which I call home for a good portion of my life is facing a crisis. It is not its first time in this position, but it is, for me, the most disappointing of situations, and one that I take to heart.

I have been asked by a few journalists for my take on the situation, and I have been juggling with whether or not I should answer. Will it make matters worst? Will what I say be deemed as valid? Will people think I am taking a partisan approach, unable to be objective about the situation? Will the Party approve of my talking? And mostly, will my comments be taken out of context, to fit into someone else’s narrative?

So instead of responding to journalists, or on social media, I take to writing in my blog, my uncensored thoughts, my involvement, my positions and my hopes and fears.

A little background information for those not from Montréal:

The city of Montréal is partitioned into 19 distinct boroughs, with the city centre being its umbrella group. I live in the city’s most populous and culturally diverse borough, CDN-NDG, with almost 170,000 citizens and 135 different languages being spoken. The borough itself is subdivided into 5 districts, 2 of them in Notre Dame de Grâce (NDG), and 3 of them in Côte des Neiges (CDN). Theses 5 districts each have an elected city councillor, and the borough has an elected mayor.

This borough is disparate, there are many schisms and dichotomies which make it extremely hard to manage. The needs of CDN versus NDG are sometimes at polar opposites. We have wide gaps between people living on the brink of poverty versus the very rich. We have the eternal divide of French Vs English. We have diverse multi-ethnic communities who are under-represented in the decision-making processes.

And we have a whole history of problems having helped in its dysfunction, from overzealous developers who overstepped boundaries to pass their projects regardless of zoning bylaws and the public interest to unscrupulous mayors and civil servants. I need not get into the particularities of all of the corrupt dealings past elected officials and their cronies have done; some of it is public record, others are stuff of borough legend. Lots of us have stories to tell.

All of this has created a level of unparalleled cynicism. This is the legacy that those in power, our elected officials have to negotiate with.

A more up to date background and very summary information on the current borough crisis:

Our borough mayoress, a former investigative journalist, has been withdrawn from Projet Montréal’s caucus (Projet Montréal being the party in power in Montréal) on January 24th, 2020. She now sits as an independent. What triggered this is that the city’s comptroller general, after an investigation has found that there have been 2 cases of psychological harassment within the borough offices and had required the mayoress to act upon its recommendations, which she refused to do.  As a result, the city mayoress and Projet Montréal leader expelled her from caucus.

So why is the expulsion of the mayoress from caucus creating a crisis? This is multifactorial, here is a non exhaustive list of examples:

The mayoress has accused the highest civil servant of our borough with incompetence and that she no longer has confidence in his leadership (breach of trust).

The person accused of harassment is her chief of cabinet, the one who deals with the civil servants, and who can no longer have direct contact with them, thus stalling any advancement in dossiers.

Those city councillors who are with the ruling party, Projet Montréal have a broken bond with the mayoress.

The mayoress of the borough is pitting herself against the mayoress of Montréal.

Lawyers are involved.

The borough mayoress has a formal notice for her to stop speaking against staff of the borough.

Everyone is taking sides, hostilities are rampant.

Mostly, though, is that our borough, which so desperately needs love and attention, is getting the most negative attention imaginable. And the dysfunction gap widens.

Truth be told, I am heartbroken. And I am disappointed. My hopes feel shattered, and my fears of not seeing my community shine as it should are imbedding themselves even more so than during the corruption years.

A little background information on my political involvement:

I have as far as I can remember been a political and human rights activist. Whether it be taking part in anti-apartheid demonstrations in the early 80’s, in sit-ins or feminist marches. I have been a militant union advocate and union president. I have been involved in many community groups and associations, from school PTAs, sports groups, to associations defending women in non-traditional workplaces. I believe that if you want the world to change, to be a better world, it takes being involved.

I have been active with Projet Montréal (PM) since 2013, when I was a volunteer for one of the candidates in our borough during the election campaign. My involvement became entrenched in 2016, when I became part of the executive of the local borough association of PM, and later in 2017, joining the governing board of the party. I was heavily involved in the election campaign of 2017, one of my roles was as campaign manager of a candidate.

My forays into municipal politics dates prior to that, however. I was recruited to be a candidate in 2005, for a now defunct party. I am embarrassed to say, but yes, I was going to run as a candidate for Équipe Jeremy Searle, Parti de d’arrondissement. He was at that time fighting for the underdog and fighting the image of corruption of our borough. I had even gotten a promise of funding from the then president of the union FTQ who also promised me volunteers for my campaign. I was on my way to get the required signatures but I backed out before my name went on a ballot, as I started seeing  sides of the party leader that I could not adhere to; an unwillingness to incorporate anyone else’s ideas, a reactionary  megalomanial personality, and mostly when he stated that art and culture should not be subsidized by government (in reference to Cinema V), I checked out. However, I continued to do door to door campaigning for one of his candidates.

So why municipal politics? That one is simple. From the moment anyone steps out of their front door, whether they be a homeowner or a renter, they are directly affected by the decisions taken by the various city administrations. It is also one of those rare instances where the ordinary citizen can have an impact on the choices being made on a day to day basis. And because I am a firm believer in Community, with a capital “C”.

And why Projet Montréal? That one is a no-brainer for me. For this party is the ultimate party of Community. It stands for and has a vision of a city run for its citizens. It has an environmental platform, is about social justice and equity and of urban planning at its finest, to name but a few. It has a vision of an intrinsically human and humane Montréal, a city which is in balance with the eco-systems of our planet.

Back to our ongoing borough crisis. I reiterate my disappointment, my sadness in seeing everyone jumping on the bandwagon and taking sides, intelligent and humane people, who are hurling accusations, more often than not very personal injurious accusations, regardless of what side they are on.  People behind keyboards, with no thoughts as to how their virulent words can affect the psyches of those being subjected to the insults.

My disappointment, though, goes much further. For I had such high hopes, I saw the potential for change, a great metamorphosis, in the newly formed post-2017-election elected officials of CDN-NDG. I thought that finally, we would have a focus on fixing our community, our broken borough. Am I the only one who thinks that CDN-NDG should be the shining example of Montréal, the one cited in tourism magazines?

So I will open up completely now. My disappointment stems from before this borough crisis.

Deep breath.

Here is where I risk getting myself reviled. I am opening up. I am taking position.

Before opening up, it is important to remember a few key factors:

I did not know the borough Mayoress before the 2017 election campaign. I was, however, a huge admirer of her (and still am today), her work, her journalistic skills, her advocacy for human rights issues, her gumption, and her opening up about her rape which had the biggest ripple effect imaginable. I saw in her a formidable woman.

I fought steadfastly alongside my PM peers to get her elected in 2017.

I strongly publicly defended and supported her (twice) during the time that she was being psychologically harassed herself.

I was one of the signatories of a letter condemning the verdict when that same harasser was found not guilty of criminal harassment.

Mostly, though, I got to know her, and I like her.

So here goes. My disappointment is in her. Before the crisis.

She became the mayoress in November 2017. It was a new role for her, she had never ventured in real politics before, other than in a hypothetical sense. She had also never managed before. She needed to transform her activism into the act of governance, which is no easy feat. It is a juggling act; allowing your principles to guide you without taking over. Being able to adapt your tactics to be able to administer and govern.

The first few months/ year were hard on her. There were a lot of dossiers to master. And then there were the bombshell issues; taxes, Camilien Houde, snow removal. She was bombarded, and decisions were not always made in the best or timeliest of manners, or so it seemed by the general populace in the borough. She didn’t have the full help that she needed by her then-chief of staff.

Any new job has a learning curve. That is a given. It takes time and energy to be at your right competency level.

Ah, but politics are different. You are not given that leeway, to make your way into your job. Which means you need to dive in, and dive deep, from day one. It means that no one should hear from the elected official, one year after the election, “It takes time, we just got elected”.

I and many of her supporters, said to ourselves, “It’s a learning curve. She’ll get it.” “Give her time”. “She’s affected by the harassment case, once it’s over, things will be better, she will be focused”.

One year in, and I started feeling nervous. Little incentives were being effected in the borough, for sure. But we need strong leadership, we need someone who is going to go to bat for the borough, who will take concrete actions and make bold and tangible plans. In short, the borough needs a real leader.

I saw her defer constantly to others. She let councillors take on certain tasks which she should have done herself. She didn’t seem to master her dossiers during borough council meetings. And a nagging thought kept cropping up in me; she is an investigative journalist by trade, why is she not digging for answers herself in her role as mayoress?

She has said repeatedly, “I hate this job”, openly, to many people. I didn’t want to hold those words against her, we all need to vent once in awhile.

I heard her say more often than I can count, “People are stupid”. I didn’t want to hold those words against her, we all need to vent once in awhile.

I also saw all of the other borough mayors, many of whom were also newly elected in 2017, rise to the occasion, get involved, be present in city functions, and be the spokespeople and defenders of their communities.

Then I started thinking that if she is not able to muster up her abilities as leader, the 2021 election could be in jeopardy. And I started asking myself if I would be able to support her candidacy as borough mayoress for a second term. I needed to see a change.

And then change came.

The change came in the form of a new chief of staff, a young dynamo, fierce, intelligent, full of energy. The mayoress seemed to get a hold of her dossiers. She was being led and helped. She seemed like she was getting a little grasp of her role as leader. And she seemed a tad happier.

Ah, yes, this dynamo. She has a singular vision and a no-nonsense approach. She also lacks tact and can lack finesse in her dealings with people. She is brusque and authoritative, which, in our times, needs to be tempered with a broader picture of how to deal with people. This dynamo is a bulldozer.

Bulldozers are great, except that they also rip to shreds all that gets in their paths.

My initial impression of this dynamo was so very positive. Finally, someone who will get the job done. But even I witnessed firsthand her bulldozing approach, when she tried to dictate on two separate occasions how the local borough association of PM should do things, which is completely outside of her scope and mandate.

Then there were the leaks in the media in early December, about unhealthy work environments at the borough, with the dynamo’s picture front and centre. I so felt for her and offered her my support. I had no idea of the full extent of the situation.

One thing that came to my mind during that time, is that the real borough mayor is the dynamo.

And then the full-blown crisis exploded in the third week of January.

I will not pronounce myself on the crisis itself, as I feel it will serve no useful purpose and will only throw more fuel on the fire.

I can only pronounce myself on my personal response to it.

I am deeply saddened. All around disappointment.

Disappointed that the borough mayoress said to the media that the PM supporters and the borough association were supporting her, but that we were having to toe the party line. Disappointed because she has put words in my mouth which have never been said. Because if she knew anything about me, she would know that I do not do partisan politics, and that I do not toe the party line if I do not feel it is right.

Disappointed to see that the mayoress blames everyone else. There are times when one needs to do a mea culpa, and to fix the situation. That is the sign of a real leader.

Disappointed to see the vitriol during the borough council meeting of January. From all sides.

Disappointed to know that had she really wanted to get rid of the top civil servant, there were legitimate ways to do it. She chose not to go that route.

Very very very so very disappointed that everyone has lost sight of the fact that a second person has been found to have been the subject of psychological harassment, and nobody seems to be thinking at all about what all of this must be doing to that person.

So very disappointed that the mayoress, herself having been victim of harassment, did not act to mitigate the situation. Whether she agrees with it or not is irrelevant. And there were, at the beginning, so many different ways to mitigate. That would have been the sign of a real leader.

So very saddened that a dynamo’s reputation has been irrevocably damaged, and that her political career is shattered, whether she realizes it or not. It could have been avoided.

So more than very disturbed that the public feels it needs to be the judge and jury, who feel that a confidential report needs to be made public, destroying the confidentiality of those talking and those who are deemed the victims. Does no one see how ultimately disturbing this is?

So very disturbed that everyone, all parties, from the borough mayoress, the dynamo, to the top civil servant have only focused on themselves. All were given graceful ways of mitigating the situation, and none of them took it.

So very disturbed and disappointed that the end result is that our borough is held hostage by these people sticking to their singular vision, their pride and their egos.

And so very saddened that this will affect the borough for many months to come, time which could have been spent to better our community and make it shine.

We are not shining today.

À CHAQUE PIED SON SOULIER

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Et voilà. Je me suis mis les pieds dans mes bottines; c’est-à-dire, ma nouvelle botte style – attelle de cheville.

La veille, j’ai essayé une paire de bottes de rêves; Des Fleuvog!! Un prix de fou, mais mon doux, mon cœur courrait de joie, un vrai marathon d’émotions! J’ai tellement voulu les acheter, mais j’ai mis un petit hold sur l’achat.

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La journée suivante de cette rencontre avec ma botte de rêve, je suis allée faire une randonnée dans un parc régional à 1h30 de route de chez moi avec mon chien Yoko. C’est un super beau lieu avec une rivière qui longe les sentiers. L’été est presque terminé, après tout, et elle ne s’est pas baignée tout le long de cette belle saison estivale.

Yoko, c’est ma fidèle protectrice, mon chien de 10 ans, qui est super intelligente et encore plus affectueuse.

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Mon autre chien, Ice, est décédé il y a 3 mois, et Yoko a vécu, comme moi, un deuil assez douloureux. Nous sommes tranquillement, ensemble, en train de trouver une routine et une vie normale sans cet être majestueux qui était si présent et qui occupait tellement d’espace; sa présence se faisait sentir autant par sa taille que par son caractère inoubliable.

Mais les dernières semaines, nous avons perdu pied avec les nouvelles que ma petite Yoko est atteinte de cancer, en plus d’avoir été diagnostiquée avec toutes sortes de problèmes de santé. Les nouvelles sont bouleversantes, je me sens noyée d’émotions, avec mes pattes figées dans un bloc de béton sous un torrent d’émotions et de larmes. Donc, la petite promenade dans le bois était pour être un petit remède à cette douleur, et je me suis dit, là où le cœur va, les pieds, eux, doivent y aller aussi. Allons tremper nos orteils et nos griffes dans une rivière.

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Bien sûr, comme toute bonne marcheuse, j’ai une bonne paire de bottines de randonné. Mais comme toute bonne personne à l’esprit libre qui se dit que délacer des souliers prend trop de temps quand je serais au bord de la rivière, j’ai privilégié mes joggers, qui ne recouvrent pas mes chevilles.

Ce fut une promenade très joyeuse, calme et enrichissante. Yoko s’est amusée pleinement, à renifler toutes les odeurs de nature et en se baignant à volonté dans une eau pure et radiante. Je me sentais reposée, et heureuse de donner ces moments de joie à ma belle Ono.

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J’ai pris un chemin un peu plus boisé pour le retour à la voiture. Il y avait des roches et un terrain dénivelé. Ce n’est rien d’anormale, et c’est un type de parcours que j’adore.  Mais il faut que j’admette à moi-même quelques constatations. Je suis un peu maladroite, et je n’ai pas beaucoup d’équilibre. J’ai 2 pieds gauches. De plus, je me suis blessé la cheville droite il n’y a pas si longtemps, au travail. J’ai une cheville fragile.

Nous avons entamé un exercice d’évacuation de notre bureau. L’alarme a sonné, et le personnel s’est dirigé vers les sorties préétablies, en suivant les consignes des brigadiers. Notre porte fut celle la plus proche de nos postes de travail. J’étais la 2e personne à sortir de la sortie d’urgence. Qu’arrive-t-il en descendant les marches toutes rouillées? Et oui, la marche cède, je cale, et ma cheville se tord. Heureusement je ne me suis pas coupée sur le bord rouillé, et que ma blessure ne soit pas plus grave que ça, mais surtout, que j’ai pu réagir afin d’éviter que d’autres personnes soient blessées. Et j’ai dû enquêter mon propre accident de travail.

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Bien sûr, l’inévitable s’est produit en me promenant avec Yoko. Mon pied droit glisse, et je tords ma cheville, mais pas à peu près. La douleur est instante et intense. Je ne peux pas me relever, je le sais aussitôt que c’est grave. Je suis à une très bonne distance de ma voiture, et encore plus loin de chez moi. Toutes ces pensées passent à travers mon corps, jusqu’au dernier petit ongle de mon plus petit orteil du pied droite, qui est en train de me renvoyer des signaux aux plus petites cellules de mon cerveaux que je ne peux pas bouger.

Heureusement j’ai croisé un couple promenant un chien qui m’ont vu accroupie. Ils m’ont offert de l’aide, j’en suis si reconnaissante. Ils m’ont donné une bouteille d’eau froide que j’ai utilisé comme compresse sur ma cheville, une débarbouillette et un élastique pour entourer ma cheville afin de donner un support. Ils sont restés avec moi jusqu’à que je puisse avoir du courage pour retourner à mon véhicule.

Pauvre Yoko. Le retour fut difficile, une marche très au ralenti, sur le bord d’une rivière et elle ne voulait que d’aller se baigner. Je n’ai pas pu la laisser faire; il fallait que je rentre chez moi.

Le lendemain, je me dirige vers une clinique, avec le pied tout enflé, pour recevoir le diagnostique que c’est des ligaments déchirés, avec un temps de convalescence d’environ 6 semaines, et on me met dans une belle botte « air cast » / attelle de cheville.

 

Où suis-je rendue maintenant, autre qu’avec les pieds dans les plats, c’est dans la réflexion.

 

Réflexion # 1 :

Est-ce que ma blessure aux pieds est symboliquement importante, est-ce une indication de quelque chose plus profond?

Je me souviens de ma blessure au cou et aux épaules, qui m’a atterri pendant presque un an, avec des séquelles encore plus longues, voire 3 ans. C’était une entorse cervico/dorsale, un accident de travail. Au moment de la blessure, et subséquemment après, j’avais la pression du monde sur mes épaules. Ma vie était Stressante avec un « S » majuscule. Je ne voyais pas les portes de sorties, et j’avais des responsabilités énormes. Pouvais-je en sortir? Ma blessure s’est colmatée réellement quand j’ai commencé à prendre un virage et que j’ai cherché de l’aide (thérapie) pour régler mes problèmes.

Où suis-je aujourd’hui? Pourquoi je trébuche tant? Je suis à la recherche, une vraie quête, qui a commencé au-delà d’un an, à me trouver, me retrouver et trouver ma place en société. J’ai fait des gestes, j’ai changé de cap, de carrières, mais je ne suis pas encore au point, à la fine pointe des choses, je ne suis pas encore chez moi dans mon intérieur. Je prends un pas, deux et trois autres. Je trébuche. Je recule d’un pas. Et le cycle recommence. Mais je me vois infiniment plus proche d’où je veux être.

Une amie m’a dit qu’elle pense que je mets la barre si haute pour moi-même.  Elle ne pense pas que je trébuche, mais seulement qu’à cause que je me suis mis tant d’attente, tant d’espoir et d’espérance, que cela me prendra un moment de plus pour m’y rendre. Je dois donc lâcher prise, ou lâcher pieds, laisser mes pieds m’amener là où mon cœur le désire, sans questionner les petits cailloux dans le chemin qui se retrouvent dans le fond du soulier. Je n’ai qu’à enlever et secouer mon soulier, pour revenir à neuf.

 

Réflexion # 2 :

Oui, je suis maladroite, gauche, gauchère, avec deux pieds gauches, je mets mes pieds dans les plats, je trébuche souvent, autant sur un sol stable et nivelé que sur mes mots.

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C’est le temps de l’admettre. Mais est-ce qu’être gauche et gauchère est une malédiction ou plutôt le contraire? Peut-être que je devrais me dire que cela fait partie de mon charme, que ma moule n’est pas aussi carrée que la norme et que mes pieds sont plutôt flexibles. Il faudrait seulement que je me souvienne, de porter des bottines de randonnée la prochaine fois que je me promène dans le bois, ou que je porte des gougounes pour marcher 10 kms. Et quand mes paroles sortent plus rapidement que les neurones-filtres de mon cerveau … je me dois de me dire que c’est grâce à un richissime d’idées et de créativité.

 

Réflexion # 3 :

J’ai des convictions disparates, une panoplie d’opinions et une diaspora de croyances, qui vont de temps en autres (ok fréquemment) dans un contre-sens de ce dont je crois/dis. Je suis une dichotomie bipodale, une antithèse sur pieds.

Prenons comme exemple, les bottes :

Moi, féministe, qui dénonce avec véhémence les stéréotypes et définitions des modèles de la féminité et masculinité, tout ce qu’implique les exigences sociétales de la féminité. L’emphase pour rendre les femmes comme des poupées, sans voix, sans pouvoir, mais de toute beauté pour le bénéfice de corporations gérés par des hommes et d’hommes qui trippent sur leurs égo-trips, tout ça, ça me dérange au fond de mon âme. Les femmes, qui se sentent obligées de se maquiller, de se pouponner, de s’épiler, de se sexualiser, de se réduire, de se valoriser par leur façades extérieurs, maudit que ça me dérange.

Et pourtant, moi, j’adore porter des talons hauts. Du moins, certains styles de talons hauts. Je collectionne les souliers. Mais pour être fair (juste), j’ai aussi une prédilection pour des Vibram 5 fingers, et des bottes de construction, des gougounes, et d’être nu-pieds.

Et les bottes flyées, les Fleuvog; pourquoi elles m’attirent tant? Moi qui me soustrais de tout ce qui est « name brand ». Elles sont si coûteuses, ces bottes si chères que je chéris. Moi qui essaie de prendre des décisions consciencieuses et conscientisées, en tenant compte des disparités monétaires entre nous tous et toutes. L’argent que coûte ces bottes, et bien, ça pourrait nourrir une mère monoparentale et ses deux jeunes enfants pour un bon long bout de temps.

En contrepartie, j’étais une mère monoparentale, qui a souffert, psychiquement et financièrement.

Durant mon séjour à l’Université Concordia pour mon baccalauréat en beaux-arts, j’ai fait une installation sculpturale de rideaux; un rideau pleine grandeur de bouteilles de Tylénol, un deuxième de balais, un troisième de paquets vides de Diner Kraft, et un dernier de souliers à talons hauts. L’installation a incorporé une performance, avec des enfants de dix ans qui manifestaient avec leurs pancartes, en exhortant un chant de «NO MORE KRAFT DINNER! WE WANT LOBSTER! »  

Mes souliers Fleuvog, est-ce mon chant liturgique pour le homard tant désiré? Le macaroni couvert de sauce orange fluo, en effet, ça ne me fait pas courir des cercles de bonheur.

Réflexion # 4 :

Ah oui, celle-là, je dois l’admettre, autant à moi-même qu’aux autres. J’aime le spotlight.

Quand j’étais jeune enfant, j’étais plus que toute petite, on me surnommait cure-dent. On aurait pu souffler tout doucement sur moi, et je serais tombée pleine face sur le sol. Je recevais les vêtements seconde main de toutes mes grandes cousines, passés modes, et tellement trop grands pour ma petite taille. Mes pantalons et robes pendaient sur mon corps mince comme un fantôme sous un drap, tous soutenus par des épingles en pleine évidence. On se moquait de moi. Je n’avais pas de voix. On me tourmentait, on me poussait. J’étais malheureuse.

Un bon jour, à l’âge de 11 ans, j’ai décidé de prendre ma place. Je me suis révoltée. J’ai poussé mes tourmenteurs. On a arrêté de me bousculer.

À 13 ans, j’ai fait une découverte inconsciente; je n’étais pas comme les autres, celles que je voulais tant mimiquer. Lentement, c’est devenu une vraie découverte. OWN YOUR DIFFERENCE. Sois fière de ta différence. C’est là au secondaire 2 que j’ai commencé des collections de vêtements, d’articles et d’accessoires. Je portais des chapeaux avec des plumes et des rubans multi-couleurs. Je collectionnais des papillons-nœuds que je portais tout le temps, des cravates, des jupes avec des couches de matériel à perte de vue, je cousais mes propres robes kaléidoscopiques, je les épinglais à l’infini,  il n’y avait rien hors limites.

Ces jours-ci, le spotlight se manifeste différemment. Par le travail. En faisant des conférences. À travers mes projets créatifs. Par le décor intérieur et extérieur de mon chez-moi. Dans mes tableaux et sculptures. Dans mes écrits. Avec mes actions communautaires et sociétales.

Mais de temps en autres, c’est plus fort que moi; le spotlight, il doit se manifester plus directement. Il m’exhorte, il m’interpelle, et je suis dans une trance sans fin.

Il y a un vieux proverbe Basque. « Il n’appartient pas à tous pieds de porter de rouges souliers ». Mes pieds, eux, appartiennent à la paire de bottes rouges de Fleuvog. Et de toute façon, elles vont aider à soutenir ma cheville en place, aussitôt que l’enflure soit réduite un peu. Je le fais pour réconcilier ma blessure.

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Valser

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Va-et-vient, viens vers moi, toi vent tout valseur

Je vacille entre ciel et fenêtre je suis avec toi

Je te suis; suis-je toi?

Souffle ton haleine, expire je t’inspire tu m’imbibes

Inhalations exaltations exhortations

Somptueusement nous sommes.

 

08-07-2019

 

Another Sunday ambles

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Montréalers far and wide flaunt and flock to the Jean Talon Market whenever they can. It is a jewel within our city. We oft times neglect another one of our treasures, it is the less glamorous and touristy Atwater Market. It is considered the Westmount of vegetables, the less authentic market, the jack-up-the-prices kind of place. As far as I am concerned, if you are a real aficionado of beets, barley and beef, it is the master in its class.

How to spend a beautiful sunny Sunday summer day? No other way than by taking out the bicycle and ambling down to the Lachine canal via the Atwater market. From my home in the West (west of Décarie, that area which those in the more centralized parts of the city call the wastelands—how little they know!), I cycle on Sherbrooke West as I love to people watch and window shop whilst I pedal my way to my destination, before cutting down Victoria onto the bike path of De Maisonneuve and onto Westmount Park, a marvellously lush oasis within the city.

Ah yes, my destination beckons! Why do I love thee so much, my precious market? Can you believe it, there is/are not one, not two, but three organic vegetable stalls!

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How many are there in the other so-called market, the one most everyone talks about? Weirdly, the outdoor market touted as being the biggest in North America only has 2 (!) organic vegetable stalls. Most importantly, though, is the proximity to the merchants. They are familiar with their customers, they get to know us, our likes, dislikes, our cooking styles and all. Today, I lucked out with beautiful organic lettuce at $1.00 a head, along with my many other finds, including delectable haskap berries (cross of a blueberry and black currant).

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For those who haven’t gone vegan, the meat market upstairs is a plethora of cuts, loins and chops all flanked out in their best Sunday suits. It is a visual feast summoning the wavering pseudo-vegetarians back into a carnivorous salivatory rapture.

I don’t know how I resisted the call of the sorbet or the ice cream from the Chocolatier as I was heading out to the canal.  I had to repeat to myself 10 times over that I must fit into my dress for my son’s upcoming wedding… no ice cream for me!

Aaahh… music, people, bikes, water, dogs being walked and sun. Can life be any better?

Note to myself: remember that you need to go back up the Atwater hill before you fill up your knapsack with 25 kilos of food!

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On the way back home, I stop in at the local coffee shop to talk political shop with a young phenom for a couple of hours. If one wants to know how to make my day/week, this is the way to go. For all of the bah-humbuggers out there, you need to get the chance to be star-struck, enlivened and rejuvenated by the powerhouse generation of 20somethings who are making a difference to our world. Your cynicism might get wiped out.

My route back home brought me past an old memory. In my distant past, I had been an entrepreneur, owner of a boutique I named Créations Tropic-Val. It went flop, during a recession and due to my zero-to-nil business sense of the time. The store location is now a weed shop, and I can only say how ironic, considering my frame of mind at the time of my debacle into a smoke-haze of my entrepreneurship days (subject of a future blog post).

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Can’t find a picture of my store, but I managed to find the first sketch of my business card.

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*Backflash to a fine morning minding the store, when a young gentleman came in and spent 1 hour looking at the hand-made clothing in the shop. He left, saying he would come back in the afternoon to try on a pants suit he particularly liked. I was surprised that he kept his word, as he actually showed up a few hours later. He took the suit and went into the dressing room. I heard muffled sounds, and he started swearing. Then I see him coming out, with a ski-mask on his face, holding a knife. He came toward me, saying he was sorry, and that he didn’t want to hurt me, but I should give him all of my money in the till.

Some of you might be gasping at this point, worried that I am being robbed. Put your fears to rest. For my fear factor had not kicked in. I looked at him. Looked at his ski-mask and was wondering why he would need to put it on, as he had spent so much time at my shop that all of his facial features were already imprinted in my mind. And then I looked down at the knife. He was holding a bread knife, dull enough to cut the freshest of breads but nothing else. And then I was thinking of my cash register, as it was mid-January and he was the first customer I had seen in eight days. So I started a little chuckle, telling him he was welcome to 25 cents, to make a phone call, as it was about all I had.

Strange thing happened. He sighed. He took off his mask, slumped down in the chair next to the counter, and started crying, a heaving desperate uncontrollable sobbing frenzy. Then he started talking, telling me how sorry he was, but that he was desperate for money and for food. He shared with me his story.

He came to Montréal from the Caribbean three months prior to be with his pregnant girlfriend who had moved here to be with her cousins. But things weren’t going too well in their coupledom. She resented him for not having money. She kicked him out of her room the month prior, and he was forced to sleep on the floor in the living room, with no bed and no sheets, with only his winter coat as a shield from the cold. Her cousin had confiscated his passport. They kicked him out of the house each morning and told him to find a job or find some money, and only then would they give him back his passport. He was cold and hadn’t eaten in four days.

My heart broke for him. I hugged him. I closed my store and took him to see a counsellor at Head and Hands, as much for help as for legal advice. I took him to the food bank. I encouraged him to do everything in his power to get his passport back, even if it required calling the police, and to find his way back to his home to his country. I then left to tend to my shop, telling him he could come back to see me, to give me some news on his situation. He vowed to come back and pay for the suit he had tried on, it seemed to be his way to say thank you.

I hadn’t taken down his address or phone number. He went incognito, and every day, my thoughts went out to him. Was he ok? Was he being abused by his host family? Did he find his way back to his country? I had none of these answers.

Sometime two months later, he came to see me. He had a big smile on his face; he had money to buy the suit! He told me that it was his last thing he was doing before flying out of Montréal. He hugged me, and I never saw him again.

My sunny Sunday ambles have come to a close. I reach home, and unpack my groceries, hoping that my veggies haven’t wilted from being in my knapsack for four hot hours. The only collateral damage is the case of berries which had found its way down the bag, got squished and leaked out onto the bottom of my bag.

One hour later as I undress, I realize that the berries in question had leaked out of the bottom of my bag and onto my white shirt, at the level of my bottom, leaving stains eerily similar to menstrual blood stains. I wonder when and how long ago these seemingly blood marks were visible on my shirt?

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Well, that’s life, fake blood stains and all, on this fine Sunday amble kind of day!

 

 

 

 

Intervention au conseil d’arrondissement

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INTERVENTION CONTRE LE HARCÈLEMENT 25 JUIN 2019, CONSEIL D’ARRONDISSEMENT CDN-NDG

 

*** Mise à jour; la couronne fait appel au verdict.

 

Bonsoir Mme La mairesse, et les élu.e.s,

 

Le verdict est tombé. L’harceleur de Mme Montgomery, que je nommerais pour ne pas lui donner une plateforme qu’il désire tant, a été reconnu non-coupable d’harcèlement criminel.

 

Ceci, malgré le fait que le harcèlement perdure dans le temps, que cela a occasionné de l’angoisse de la victime et que de nombreuses personnes ont étés témoins de ce comportement, y inclus tous les élu.e.s autour de la table en avant.

 

Nous sommes nombreux à dénoncer ce jugement que nous estimons être scandaleux. Nous sommes nombreux à nous mobiliser pour démontrer nos inquiétudes et notre déception envers le système judiciaire. Et nous sommes présent pour donner soutien à la personne qui subit l’injustice d’un verdict qui redonne la voix et le pouvoir à l’harceleur.

 

Nous disons, assez c’est assez.

C’est la campagne hashtag; #harcèlementnondénoncé.

 

Je tiens à vous rappeler de mon intervention de l’année passée, quand je vous ai fait part de l’impact et les effets plus globales du harcèlement.

De l’effet de démotivation pour les femmes désirant s’intéresser et s’investir à la politique.

Du stress de la situation qui peut affecter notre politique municipale au quotidien. Nous, les citoyens et citoyennes de l’arrondissement s’attendent que nos politiciens puissent donner leur pleine attention à leurs dossiers, sans être détournés par une situation de harcèlement.

Sans oublier le sentiment d’insécurité, qu’inquiétude et d’inconfort de citoyens, et plus particulièrement les femmes qui assistent aux conseils d’arrondissement.

 

Que voulons-nous?

 

Que personne ne donne tribune à cette personne qui continue à harceler la mairesse. Ni à lui, ni a des personnes qui le représentent.

Peu importe votre allégeance politique, nous voulons que tous les élu.e.s, incluant l’opposition, exprime leur désarroi et dénoncent publiquement ce jugement.

Que les élu.e.s de CDN-NDG agissent solidairement, peu importe leur parti, afin d’enrayer la situation et toute autre situation semblable qui pourra se produire dans le futur.

Que vous soyez solidaire avec Mme Montgomery dans ce dossier.

Que vous travaillez tous ensemble solidairement pour faire tomber le fardeau de la preuve des victimes de harcèlement et les injustices du système judiciaire.

 

Mme.la mairesse, votre communauté vous soutien.

Merci,

Valérie Bell

 

 

 

 

Nouvelle destination

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J’embarque sur un nouveau défi. Je suis plus qu’excitée; heureuse, exaltée, dans les nuages, voilà mon état d’âme présentement.

Mais avant tout, il faut tourner la page sur le chapitre précédent; un alinéa de ma vie que je ne me gène pas de dire a été énormément éprouvant. Pourtant, j’ai tant voulu que ça fonctionne, que je sois heureuse et épanouie. Hélas. Ce n’était pas le cas. Vous vous en doutez fort probablement de quoi je parle… soit une relation amoureuse, ou le boulot; et oui, c’est le choix # 2.

Sans rentrer dans trop de détails, souvenez vous que j’ai quitté mon emploi de rêve il y a déjà quelques mois… Les raisons étant multiples; la stagnation, le manque de valorisation, des décisions de la haute direction qui me semblaient être contre productives. Et ce, sans avoir une porte d’entrée ailleurs. C’était temps, mon chemin avait abouti à un cul de sac.

Sachez que j’ai pu développer mon expertise d’une manière impressionnante durant mes années à cet emploi. Mais il me manquait toujours un petit quelque chose pour obtenir un poste qui mettrait en valeur mes compétences. Ce petit truc qui manque, c’était une accréditation /certificat / diplôme /permis, ou une fameuse carte.

Bon, alors je suis allée le chercher, ce petit quelque chose si important pour les futurs employeurs; une preuve de mes compétences. J’ai fait un examen par équivalence pour l’accréditation d’agent de prévention pour les chantiers de construction; un examen fort difficile, mais je l’ai réussi. La prochaine étape fut un stage de trois mois. Et une fois le stage terminé, un emploi.

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J’ai évalué les offres qui m’étaient manifestées, autant pour le stage que le futur emploi. Je me suis tapée cette fameuse liste des pour et les contres, les avantages et inconvénients d’une versus l’autre. Et hop, j’ai fait mon choix de lieu de travail / employeur. J’étais prête à plonger dans cette nouvelle aventure qu’est le travail.

Voilà le hélas. Sans rentrer dans trop de détails, les choses ne se sont pas manifestées telles que prévues. Dès mon entrée dans ce nouveau milieu, j’ai eu l’impression que je n’étais pas à ma place. Pourtant, le travail en soi, les responsabilités, je les maîtrisaient. Mais ce sentiment de malaise, lui, s’est tranquillement infiltré en réalité. Chaque jour devenait de plus en plus pénible. Ce dont j’ai tellement besoin; l’harmonie, la cohésion, la communication, l’appartenance, la valorisation, le sentiment d’être utile, de faire une différence, tout ça, ça m’est devenu insaisissable.  Et j’ai commencé à faire des crises d’angoisse. De l’hyperventilation. Je me réveillais avec une grosse boule de stress qui me pesait fortement sur la poitrine. Je traînais ce nœud tortillant avec moi partout, du matin au soir. C’était devenu envahissant, débilitant, et en si peu de temps. Et moi qui prône un milieu de travail psychologiquement sain et le mieux-être organisationnel, si ma situation n’avait pas été si intenable, j’aurais pu voir l’ironie.

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Quoi faire? Mon stage, lui, il finissait. J’étais supposée de rester sur ce chantier au-delà du stage. Mais je n’y supportais plus. Je commençais mes journées en comptant combien d’heures / minutes il restait pour que la journée finisse.

J’aimerais bien vous parler du pourquoi je ressentais tout cela. Mais c’est encore trop frais, et si j’en parle, ça pourrait blesser certaines personnes. Tout ça pour dire que j’ai décidé de donner ma démission. Sachez que la décision n’a pas été prise à la légère. Faut dire, que ma décision n’a pas été bien reçu ni bien perçu. On m’a traité des noms, on m’a accusé de ne pas avoir respecté mes engagements, que j’étais malhonnête, et j’en passe. Mon employeur était déçu et fâché; quoi que je comprenne ses sentiments, ses paroles étaient blessantes.

Le moment que j’ai donné ma démission, cette boule d’angoisse suffocante s’est évaporée. Je l’ai littéralement sentie partir. Je me suis sentie libérée. Je n’ai pas quitté mon emploi envers quelque chose d’autre. J’ai quitté par ce que je n’y pouvais plus. Il le fallait.

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J’ai commencé à chercher un boulot. J’ai envoyé un cv avec une lettre de motivation à un employeur, un poste qui me paraissait intéressant et qui cochait quelques de mes boites dans ma liste de ce que je cherche. Ce dont je ne m’attendais pas était de recevoir un appel aussitôt; mais vraiment aussitôt…. On parle de 15 minutes suite à l’envoi!

Après deux entrevues téléphoniques dans un délai de deux jours, on me convoqua pour une entrevue en personne. Wow, et quelle entrevue de rêve!! J’aurais aimé l’enregistrer, pour qu’elle puisse être un modèle à suivre pour les recruteurs et les personnes RH. En tout cas, j’ai eu un coup de foudre instantanée. Je suis sortie de l’entretien sur un nuage, transportée de joie, j’étais pas mal certaine que l’emploi sera le mien!

Et oui, on ma offert un contrat, un travail. Mais plus que ça

On m’offre des défis, on m’offre des possibilités, on m’offre un milieu où je pourrais m’épanouir, où je pourrais mettre en profit mes expertises, mes compétences, mon énergie, mon engagement, on m’offre tout ça et plus!

Cette nouvelle destination vers le bonheur et l’harmonie, oui, j’embarque, à bord le train.

 

When I opened up on Facebook

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There is a function on Facebook in which it shows daily past posts. It allows FB users to jog down memory lane, and maybe to repost the original share. Today, this item reprinted below popped up in my memory feed.  I remember vividly the day I shared with my virtual friends what I was going through with my mother.

I remember, mostly, the responses that were received, including from people far and wide who were not part of my FB friends. It struck a chord. I was so full of emotion reading the support from everyone.

Looking back in time, two years later, I realize that I had already written a piece for my blog. I think it is well worth resharing one of my most intimate moments in the virtual world.

 

Last week was my mother’s 80th birthday. We celebrated by making a big tapas style brunch for 20 people. This weekend, she has spent the whole time in the hospital. Why? Because she has a cold. Big deal, right? Except that my mom has a whole bunch of medical conditions, one of them being a heart arrythmia. She has refused to take all medications for the last few weeks, under the impression that they were making her sick. And why she would think that? She was diagnosed 47 years ago with severe bipolar affective disorder, suffering from delusions and hallucinations. So, my mother became tachycardiaque, along with complete dehydration and a 20 lb weight loss in 3 weeks because she also believed that eating gave her diarrhea.

My mother is the 6th child of a family of 7. Of these 7 children, 3 had mental health disorders. Of their children of my generation, many are affected by schizophrenia or bipolar disorder. This is the Great family Secret that no one dares talk about. But none of us have come out of this unscathed. We all had to find various coping mechanisms to face all of the emotional turmoil of being surrounded by our loved ones with these problems. The lucky ones managed to surround themselves with friends and strong support groups. The unluckier ones found solace in drugs, alcohol, or had food disorders such as anorexia or bulimia. Some ran away as far as the earth could take them, so as not to face these traumatisms.

As for me, I’m considered, believe or not, one of the normal ones. I, too, however, have not come out of this unmarred by my experiences. Some of my past coping mechanisms have been in many circumstances very unhealthy. I have had to do a lot of work on myself, many years of therapy to get to a relative peace of the situation. I have become, over the years, the de-facto caregiver, advocate, nurse and in charge of the finances. Rare is there a week where I am not called upon to deal with a situation and/or crisis. Funny, considering the fact that she thought I was the devil when I was a baby. When my brother and I were just tots, my mom was going to go off a cliff into the river with us in the car in one of her states of despair.

When I was 11 years old, I witnessed my mom’s attempt to commit suicide by slicing her throat. She was frequently catatonic from too many medications at the wrong doses or from frequent electric shock treatments, which, interestingly, officially she only underwent a one-time dose (ummm…. No. I saw her coming from the shock treatments on at least 5 occasions). When she wasn’t zombied out, she was in complete and total agitated states. My stepfather was overwhelmed by my mother’s state. She was a force to be reckoned with, and he found it easier to distract her by taking her on holidays instead of to the hospital. My brother and I would be held hostage for hours on road trips to Nova Scotia, or Prince Edward Island, when my mother would be raging. She thought she was Jesus. Or Joan of Ark. She would think that she was being followed. Or that all of household items were poisoned. She once threw out everything that was in the kitchen; food, pots, pans, dishes, utensils. I frequently had to sneak out in the middle of the night to recuperate personal items out of the multitudes of garbage bags she would put out. It wasn’t easy, as she didn’t sleep.

My mother is now on a dose of medications which manages to keep her relatively stable and functional. However, her baseline is not a normal baseline. She hyperfocusses on minor stuff. She has developed OCD along the way. She cannot reason out situations. She cannot understand the consequences of actions. My mother, who is one of the kindest people I know, is now a broken woman.

Why am I sharing all of this? Because I can’t help but wonder how her life would have been, if mental health disorders were not thought of as shameful. If she would have been diagnosed earlier. If she would have been given proper treatments, proper medications with proper doses. If she would have had psychological help as well as psychiatric help. If she could have been taught and given coping mechanisms for stress. If she could have been given tools to identify when she was starting to skid off the tracks. If those close to her had been given tools to identify triggers, and how to deal with the situation. If we, as children, had been given help. If we, as children, would not have been put in the position of being collateral damage. If we, as children, could have been properly explained what was going on. If we, as children, wouldn’t have felt that we were the cause of our mother’s mental health crises.

I can’t help but wonder what would happen if we, as a society, actually focussed on real preventive measures as opposed to being in a perpetual reactive state. I can’t help but wonder what would happen if we would stop giving token attention to mental health disorders.

More than a tulip

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Just because

No other reason than

That can be seen

The eyes soak in it

Revel in the lushness

That seeks the senses

That send a shiver

And a whiff of promise

A touch of fairy dust

That sends the air soaring

And me in it.

Je suis maison

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“I wann be a oouse! “ Voici mes mots prononcés à l’âge de 3 ans, à la demande de mon père qui m’enregistrait sur une bande magnétophone qu’on ne voit plus depuis belle lurette. Sa question étant “what do you want to be when you grow up?” Que veux-tu être quand tu seras grande? Avez-vous compris ma réponse? Non? Et bien, j’ai répondu dans mon anglais plus que sommaire, que je voulais être une maison.

Être une maison. Drôle de réponse, même pour un enfant de trois ans. Cinquante ans plus tard, je crois avoir compris ma réponse. Et c’est au boulot, il y a trois semaines, que j’ai finalement compris le sens de cette phrase prononcée, et que j’ai compris la profondeur du message que je passais.

Cher Papa, toi qui étais si peu présent durant ma très tendre jeunesse. Toi, mon père, qui étais distant, même quand tu étais proche de moi.

Chère Maman, toi qui me rejetais, moi bébé, parce que tu croyais que j’étais le diable (était-ce ta première manifestation de ta bipolarité, encore non-diagnostiqué?), et que tu souffrais sûrement d’une dépression postnatale.

Vous, chers famille, famille de mon père, famille de ma mère, moi enfant, et mon frère enfant, nous n’étions pas vraiment des vôtres. Anglais? Français? Catholique ou Juif? Riche? Pauvre? Qu’étions-nous?

Inanimée, inerte, un objet, une chose, voilà ce qu’est une maison. Mais au-delà de ça, une maison c’est fondamentalement quoi? Pouvons-nous nous entendre pour dire qu’elle est un abri, un endroit de repos, un confort, une place à déposer ses choses, à reposer son corps, à se nourrir et à se « grounder ».  Oui, des fois, une maison peut être un endroit cauchemardesque aussi. Mais ça, ça ne rentre pas dans l’esprit d’un enfant de trois ans.

C’est étrange, de réaliser que j’ai passé ma vie à vouloir devenir une maison. Ou plutôt, de devenir « at one » avec une maison. Que nous, moi et la maison, soient symbiotiquement liés ensemble, tissées et inséparables.

Pour ne pas porter confusion, ce tissage de moi et la maison, ce n’est pas pour être une maison physique, je ne suis pas une propriété, un lieu, un objet. Vous comprenez? Ah. Je dois être plus clair. Vouloir être maison, c’est un état d’âme. C’est d’être psychiquement connecté. Au fait, c’est juste d’être. Et de se sentir être. Être bien, être aimé, aimer et aimer être. Come on now, vous devez comprendre. Lisez entre les mots, ça explique tout.

Ah, Louise Bourgeois ta série ‘femme maison’ qui m’a toujours inspirée, je la comprends à fond maintenant plus que jamais.

Et oui, drôlement, mon « breakthrough moment », c’est arrivé au boulot, en voyant cette sculpture d’un enfant avec la tête de maison.  Pourquoi drôlement, vous dites? Mettons, que ce dont je m’attendais de mon emploi et de ma nouvelle carrière, l’harmonie si recherchée, c’est encore un peu insaisissable. Mais cela sera peut-être pourquoi j’ai ressenti si profondément la vérité de mes mots prononcés il y a déjà cinquante ans.

Pour que je devienne maison, que dois-je faire? Suis-je déjà maison? Dois-je me débarrasser de ma maison physique? Alors, quoi. Voilà, c’est décidé. Je replonge dans les maisons vécus, pour en ressortir reconstruite, brique par brique, et d’être, finalement, maison.

La série commence…

Sunday ambles

What to do, what to do…

When it is Sunday, the end of a two-week holiday.

 

Spent from having spent the last three days writing a manifesto… Not Communist, it has already been done. Not a Global Refuse, (Refus global) it too, has already been penned. Not hugely revolutionary, but very meaningful to me.

 

Time for an amble through the neighbouring Burgs. Saint-Henri and Griffintown it will be for me today.

 

On top of that, the St Jacques overpass going over Décarie is open!

First on the list is the Bibliothèque Saint-Henri on Notre Dame Ouest, where they are hosting an exhibition entitled “Saint Henri des Tanneries; un village sous la ville”, held over until January 13th.  This details the period during which this tannery was in operation, its impact on the city as well as what came after the tanning (animals, not the human skin) industry went industrial. We are presented with the artefacts found and dug up during the Turcot Exchange excavations, those artefacts and the site itself, which most history buffs and archeologists would have preferred could have been left intact, with the Turcot working around the site instead of reburying it.

 

Contrary to what I may have thought before entering the library, the small exhibit was surprisingly informative and captivating.  I was also pleasantly surprised to see quite a few people in the library for the exhibit, meandering along as I was doing, from case to case.

 

I was provoked by a display which taught about what happened to families as the industrial age bloomed, and the women went to work at the new tanneries; their children were sent to asylums!

And I was inspired by a reading chair/ workout bicycle with a table for all to use! I think I’m going to add one of these in my house.

Next stop was a walk around Notre Dame, my destination was the Salvation Army, but I never reached.  I was help hostage by an exhibition at 1700 La Poste. It was my first time in this former Post Canada building which became an architects’ firm, a building that I had always admired from a distance.

This exhibition space was opened five years ago, and I can’t believe I never went in before! Floored, bowled over, awed and stunned by the space, and the use of the space. I was greeted warmly upon entering and given all the background information on the exhibition space, the owner, and the artist being displayed. I could have stayed there for hours.

I discovered an artist, Ed Pien that I had not known about before, and I ask myself under what rock I was lying under all of these years? Brutal and beautiful, ephemeral and real, his work is a multitude of contrasts. I was spun in his web of threads as I meandered into his world.

And then I went to the basement, where I was taken aback, drawn in and washed into his waves of sound, image and movements. Shadows, shadows of houses, movements, whispers, in and out as I interact with the shadows.

It was a difficult place to leave, but I had another stopover before the day was to come to a close.

 

So off I went, to make my way to Arsenal, a spectacular contemporary art space, however it was closed. Sometimes, though, misfortune breeds fortune, for it gave me the opportunity to scope out the outside, wandering around in the wonderment of the grounds. For the building itself is a jewel of a place, and right in front of it is this truly wonderful mural, which plays into the reflections of the windows.

I had to photograph, next to the gallery, a frozen cooling system, as it brought me back to the time when I was working at an oil plant in Alberta. There had been an explosion at the coker (where the sand and oil are separated), which had created this massive tower of twisted iron, steel and metal, and a 75-foot wall of a frozen waterfall with parts intertwined. Cameras were strictly forbidden, and anyone caught taking pictures were threatened with expulsion, so unfortunately, I have none, but I still got expulsed from the site.

Time to make my way back home, renewed, rejuvenated, snapping pictures along the way.

What better way is there to spend a Sunday afternoon, and what a wonderful way to recharge my batteries before the onstart of a new week.

Manifeste pour l’inclusion des femmes dans le secteur de la construction : Une approche visant l’intégration, le soutien et le maintien durable.

12 août 2012 118Ce manifeste a comme but d’identifier les méthodes qui aideront à favoriser l’entrée des femmes au secteur et à améliorer la qualité de vie de toutes celles qui optent pour les métiers de la construction.  Cette démarche a été entreprise pour faire profiter tous et toutes de mes propres expériences personnelles, de la recherche et de mes connaissances de la matière en question.  Il est à noter que certaines des méthodes identifiées sont générales, tandis que d’autres plus pointilleuses, et qu’assurément, quelques-unes peuvent se transférer facilement à d’autres types de métiers non-traditionnels. Certains points sont des objectifs à court ou moyen terme, néanmoins, je cherche à identifier des méthodes qui auront un impact à long terme pour les femmes peu importe les carrières qu’elles choisissent.

Pourquoi la nécessité d’inclure les femmes dans ces types de métiers, reconnus comme étant genrés? À priori, il n’y a pas de métiers d’hommes. Il y a seulement la perception et l’approche qui les définissent et ceux-ci sont des constructions sociétales, basées sur des définitions limitatives, autant pour les femmes que pour les hommes. Les études, recherches et l’histoire nous ont démontrés que la mixité dans un milieu de travail aide au développement organisationnel et personnel ainsi qu’à la cohésion et à l’enrichissement sociétale. La vraie question à poser sera plutôt pourquoi la résistance d’inclure les femmes dans les secteurs tels que la construction?

 

Préface

 

Afin de comprendre mes qualifications et d’où je viens avec ce manifeste, il est de mise de vous donner un peu d’information sur moi et de mon parcours; je suis, de prima bord, une militante des droits de la personne depuis toujours.  J’ai été impliquée dès un jeune âge dans des causes variées, que cela soit contre le système d’apartheid en Afrique du Sud ou les escadrons de la mort au Guatemala, à aider les femmes battues, à lutter contre la pauvreté, à donner soutien aux personnes aux emprises de problèmes de santé mentale et à faire de la sensibilisation de ces enjeux et plus.

J’ai franchi les métiers de la construction en 2000, suivant une formation d’un diplôme d’études professionnels, pour devenir électricienne de construction.  Ce DEP se faisait au même temps que je finissais un baccalauréat en beaux-arts. Étant artiste, je faisais déjà des travaux de rénovation dans le secteur résidentiel, notamment des mosaïques en céramique et des muraux et finitions de peinture décorative.  Je me suis lancée dans une quête plus sérieuse pour me trouver une carrière de mon goût. C’est au moment que j’ai posé quelques questions à un électricien sur son métier, que je me suis décidée vers cette nouvelle aventure. En toute transparence, ce monsieur en question a stimulé en moi un désir intense de devenir électricienne par son choix de paroles; en me disant que je ne pouvais pas faire ce métier d’homme. En essayant à tout prix de me dissuader il n’a qu’en réalité allumé un feu intense dans mon âme pour prouver que toute femme, notamment moi-même, pourrait entreprendre cette carrière.

J’ai été électricienne de 2000 à 2011.  J’ai travaillé sur des projets partout à Montréal, dans les secteurs commercial, institutionnel, industriel et du génie civil, pour une multitude de compagnies et de chantiers. Mon dernier chantier fut en Alberta.

Durant cette période, j’étais très impliquée au sein de mon syndicat; je voulais devenir la première femme déléguée de chantier, et la première représentante syndicale. Ce fut un parcours difficile.  Je siégeais sur une multitude de comités syndicaux, et j’avais toutes les connaissances et plus pour y atteindre. Cependant, il y avait des obstacles, principalement un incontournable; je suis une femme. Les femmes n’étaient pas le bienvenu, ni bien vus et perçus. On m’a itéré à maintes reprises que les gars ne seraient pas prêts à m’accepter dans ces rôles, et je me voyais, à chaque nouveau chantier, ne pas être prise en considération, être comptée pour du beurre.

Jour après jour, je faisais face à du mépris, à ne pas être prise au sérieux et à me faire harceler. Des fois, c’était des choses anodines, des « jokes » et du taquinage. Tandis qu’en d’autres instances, c’était carrément beaucoup plus grave. J’ai quand même réussi à faire ma place, mais mon statut, il était à rebâtir à chaque nouveau chantier, avec chaque nouveau gars avec qui je travaillais. Par ce qu’une femme, elle doit toujours se prouver digne d’être parmi ces hommes. À. Chaque. Fois.

J’ai insisté auprès de mon syndicat de bâtir un comité de la condition féminine. Dans le temps, il n’y en avait pas un seul parmi les cinq syndicats de la construction. C’était un débat qui a pris des années à le justifier. On m’a dit que ce n’était pas nécessaire, il n’y avait pas assez de femmes, ça sera mal perçu, bref toutes les raisons imaginables ont été convoquées. J’ai commencé par solliciter des femmes, et nous avons commencé à tenir des réunions clandestines, sans l’approbation syndicale. Mais je suis allée chercher des appuis et de l’aide, auprès de la maison-mère syndicale, et j’ai fait du lobbying à ne plus finir. J’ai fait du réseautage, et je me suis affiliée avec des groupes de la défense des droits de femmes. Je me suis impliquée auprès de F.R.O.N.T. (Femmes regroupées en options non-traditionnelles), même que j’y suis devenue sa vice-présidente (de 2008-2016).

Finalement, on m’a dit que pour avoir un comité, il fallait le prouver en faisant un mémoire! Il n’y a pas eu aucun autre instance ou comité syndical nulle part d’autre qui a dû passer par ces méthodes draconiennes pour prouver la nécessité de son existence.

Peut-être que l’on a exigé ce mémoire pour nous faire taire, ou pour nous faire échouer. Mais cela a eu l’effet opposé.  Nous, moi et mes consœurs que j’ai pu recruter, ont insistés auprès de notre local syndical de nous fournir la liste de toutes les électriciennes à Montréal.  Nous avons développé un sondage, et sur 88 électriciennes, nous avons eu des réponses de 80 d’entre elles.  Et ce fut le début du mémoire.  Nous avons développé un mandat, créé des statuts et règlements, analysé les résultats du sondage, et avons monté un plan d’action concret et irréprochable. Ce mémoire de 46 pages a été déposé, après des longues années justificatives, à un congrès syndical, suivi par un vote unanime pour entériner dans les statuts le premier comité de la condition féminine dans une instance syndicale de la construction.

Mon temps comme électricienne prenait sa fin. La dernière fois que j’ai mis mon sac à outils autour de ma taille était en début 2011, quand mon syndicat m’a envoyé travailler sur un plant d’huile en Alberta pour une compagnie Québécoise. On m’a avisé même avant mon départ que la compagnie en question ne voulait pas de femmes sur son chantier. On m’a avisé de garder un « low profile ». De ne pas me faire remarquer.

Comment ne pas se faire remarquer sur un chantier quand tu es la seule et unique femme parmi des centaines d’hommes? Comment que moi-même, je peux passer inaperçue, quand cela va carrément à l’encontre de tout mes fondements?

On a monté un dossier contre moi.  On voulait faire de moi un exemple, et on m’a congédié. Ce n’était pas joli. C’était la première fois que je me faisais congédier d’un chantier, et c’était plus que brutal. Tout ça, par ce qu’ils ne voulaient pas de femmes sur leur chantier.

J’aurais pu me battre, pour un congédiement non-justifié et discriminatoire; les preuves, je les avais (d’ailleurs, je les ai encore, je les ai toutes gardées). Mais mon syndicat n’était pas prêt de prendre ma défense, et je le savais, intrinsèquement, que ma carrière aurait été foutu, même plus que foutu. J’ai pris une porte de sortie, et j’ai demandé à la compagnie en question de s’excuser et de s’assurer que la situation ne se reproduise plus jamais, envers aucune autre femme. Et je le sais, intrinsèquement, que ma demande n’a pas été respecté.

J’ai changé de cap, et de carrières.  On m’a embauché comme conseillère en prévention auprès d’une association paritaire de la construction, et j’y suis restée pour un peu plus que sept ans. J’ai dû faire le deuil de mon ancien métier d’électricienne, et de mes aspirations syndicales, mais j’ai gagné tellement plus en me réinventant. J’ai eu une carrière enrichissante, valorisante, et j’ai grandi autant professionnellement que personnellement. J’ai eu plus d’impact sur le milieu de la construction que toute autre implication passée. Et j’ose espérer que j’ai été une source d’inspiration pour les femmes qui sont entrées dans le secteur après moi.

Je suis de nouveau en période de transformation; je suis devenue agente de prévention pour les chantiers de construction accréditée par la CNESST, et j’ai été admise à l’université pour une maîtrise en administration, que je vais débuter en automne prochain.

 

Ce manifeste ferme la boucle sur ce que j’ai commencé en 2000. J’espère que cela s’avèrera utile, et que cela pourra aider au secteur de se donner les moyens à se transformer, qu’il puisse devenir le potentiel qui se doit d’être.

 

Première partie

 

Avant de commencer à analyser comment les femmes peuvent trouver leur place dans un secteur non-traditionnel, il faut commencer par le début, et ceci se trouve bien avant qu’une femme enlace une paire de bottes de construction et se dirige avec ses outils sur un chantier. Pour que les femmes soient en mesure de considérer un choix de carrière en construction, qu’elles soient à l’aise dans leur choix, et la société pour autant, il faut :

·       Que les hommes, à la naissance de leur nouveau-né, prenne le congé parental dont ils ont droit, dans son entièreté. Qu’ils tissent des liens intimes avec leur enfant. Qu’ils s’impliquent dans l’élevage quotidienne de l’enfant. Ceci mène à avoir un point de vue fluide et évolutif sur les rôles familiaux entre les hommes et les femmes.

·       Que les parents modifient leurs approches genrées envers leurs enfants. C’est-à-dire :

1.       De ne pas féminiser et masculiniser les espaces d’enfants basées sur le sexe de l’enfant et sur des couleurs, notamment rose et couleurs pastel pour les filles versus bleu et couleurs primaire pour les garçons.

2.       Idem pour les vêtements.

3.       De valoriser les traits de curiosité, d’énergie, de dextérité et d’intelligence des filles et de réduire l’attention misée sur ses traits physiques et ses vêtements.

4.       De valoriser les traits d’empathie et de gentillesse des garçons et de réduire l’attention misée sur son niveau d’énergie.

5.       D’offrir des jouets mixtes aux deux sexes; c’est-à-dire, autant des poupées aux garçons que des camions aux filles, entres autres. De ne pas tomber dans les pièges de marketing des compagnies de jouets, ni à de la pression des autres envers ses enfants.

6.       D’arrêter de Cendrilloner les filles en les traitant de princesses, en valorisant tout le flafla des histoires Disney et de la demoiselle en détresse qui doit se faire sauver par le prince charmant.

7.       D’enseigner dès un jeune âge l’utilisation des outils manuels aux filles, à quoi ça sert, et à les encourager de les utiliser/ bâtir avec.

8.       D’enseigner dès un jeune âge aux garçons des recettes de cuisine et l’entretien ménager. D’encourager la participation à ces activités.

9.       D’enseigner les sports typiquement genrés tels que le baseball ou le hockey aux filles, et la danse aux garçons.

10.   D’encourager des aspirations variées aux enfants; c’est-à-dire, une pompière ou femme astronaute pour une fille et un artiste ou un infirmier pour un garçon.

 

·       Que les parents modifient leurs approches genrées envers eux-mêmes. C’est-à-dire :

1.       D’avoir un partage équitable de tâches ménagères.

2.       Que les hommes soient autant à l’aise de laver le bol de toilette que de tondre le gazon, et que les femmes soient autant à l’aise à pelleter et d’installer une étagère que de faire la lessive. Que leurs enfants puissent voir ces rôles partagés.

3.       Qu’il n’y ait pas de favoritisme envers qui conduit la voiture familiale quand les deux parents sont dans le même véhicule. Que les femmes prennent le volant et que les hommes soient passagers en face des enfants.

4.       Qu’il y ait communication, collaboration et d’entraide dans l’élevage des enfants, et qu’il n’y ait pas de favoritisme envers un ou l’autre enfant.

5.       Que les parents puissent jouer ensemble aux sports typiquement genrés avec leurs enfants tels que les mères lançant une balle de football à ses enfants et les pères à sauter la corde à danser.

 

·       Que les écoles modifient leurs approches genrées envers les étudiants. C’est-à-dire :

1.       Montrer des différents types de modèles et d’exemples aux enfants par rapport aux adultes.

2.       De ne pas différencier l’approche pédagogique et les résultats escomptés basés sur le genre.

3.       S’assurer que les livres d’instruction soient neutres et sans stéréotypes genrés.

4.       Que les jouets ne soient pas genrés.

5.       Que la cour d’école valorise aussi les jeux typiquement « féminine », et qu’il y a des espaces variés afin de favoriser des jeux mixtes. Avoir des espaces pour faire pousser des plantes que les enfants pourront entretenir.

6.       D’enseigner le civisme et le devoir citoyen à tous et à toutes, et ce, dès un jeune âge.

7.       D’encourager la mixité et le respect envers l’un et l’autre, en donnant aussi des lignes directrices sur ce qui est acceptable et ce qui n’est pas, par exemple le toucher, le droit de dire non et le devoir de l’écouter.

8.       D’offrir des cours obligatoires en économie familiale, de couture et de cuisine, de mécanique d’auto de base et des ateliers de charpenterie à tous et à toutes au secondaire.

9.       D’orienter les filles dans les domaines tels que les mathématiques et la science, et de donner des exemples concrètes de femmes qui ont atteint des postes importants.

D’orienter les garçons dans les domaines de personnes soignantes, ou de coiffeur, toujours en donnant des exemples de réussites.

10.   D’orienter les filles qui ne sont pas intéressées à poursuivre les études dans des domaines tels que la construction, et valoriser ces types de choix.

 

·       Que la société modifie ses approches genrées envers les citoyen.ne.s. C’est-à-dire :

1.       En arrêtant de sexualiser des jeunes filles pré-pubescentes.

2.        En arrêtant de mettre des attentes irréalistes envers le physique des femmes.

3.       En encourageant des rapports hommes-femmes basés sur le respect et le respect de choix.

4.       En favorisant la parité dans les instances de travail, et en mettant en place des mécanismes qui le garantiront.

5.       En enlevant les barrières systémiques que peuvent rencontrer les femmes à certains types de carrières.

6.       En valorisant les différences entre les hommes et les femmes, tout en s’assurant que ces différences ne créent pas d’obstacles dans les échanges et au travail pour l’obtention de promotion.

7.       En s’assurant qu’il y a conciliation travail-famille en toutes instances, et que les horaires ne défavorisent pas l’intégration au marché aux parents ni aux aidants naturels.

8.       Qu’il y ait valorisation et équité salariale de types de carrières, notamment ceux et celles qui sont considérés genrés. Par exemple, le salaire d’une préposée aux bénéficiaires devrait être le même qu’un éboueur.

9.       Que la consommation, la surconsommation et son marketing soient réduits, et que la valeur misée sur la croissance à tout prix soit éliminée

 

Ce n’est qu’en s’attaquant à ces points de front que l’inclusion des femmes dans des métiers non-traditionnels tel que la construction pourra réellement se faire.

 

Deuxième partie

 

Pour qu’il y ait une vraie inclusion des femmes dans le secteur de la construction, il y a une multitude d’approches à prendre. Les statistiques les plus récentes de 2017, selon la CCQ (Commission de la Construction du Québec) indique qu’il n’y a que 1.91% de femmes œuvrant dans le secteur (En 2016, le chiffre se situait à 1.62% de femmes).  De ce montant, la majorité, 57%, sont des apprenties, comparativement aux hommes, qui sont chiffrés à 26%.  Et ça, c’est avec des mesures mises en place depuis 1997 quand le premier programme d’accès à l’égalité des femmes soit rentré en vigueur; un programme qui a d’ailleurs été revisité et renforcé en 2015 afin d’augmenter le nombre de femmes dans la construction. Par contre, le Québec est toujours en dessous des statistiques pancanadiennes, et que nous avons la pire représentativité féminine du Canada en construction. Le taux d’abandon des femmes après 5 ans dans la construction est chiffré à 56% versus 35% pour les hommes.

C’est clair que les méthodes utilisées visant l’intégration et le maintien des femmes dans le secteur ne sont pas suffisantes. Bien que le PAEF (à noter que quelques de mes recommandations se retrouvent dans le PAEF) de la CCQ, révisée en 2015 a mis des efforts sur le processus, ce qui n’a pas été fait est l’établissement de quotas obligatoires.

Un point d’intérêt; le rapport sur les femmes de la construction- portrait statistique de 2017 de la CCQ utilise l’écriture épicène; de même que la CCQ a publié un guide sur la rédaction épicène, mais qui n’est nullement utilisée dans leurs autres rapports.

 

 Écoles

 

Pour que les femmes soient en mesure de choisir les métiers de la construction, d’avoir le soutien nécessaire, de s’intégrer au milieu d’une manière durable, il faut :

·       Qu’il y ait priorisation d’entrée des femmes aux écoles des métiers de la construction.  Dans ces écoles, il faut :

1.       Que ces écoles aient des politiques d’anti-harcèlement et de bien-être psychologique, qu’elles soient applicables et appliquées.

2.       Avoir un soutien adapté spécifiquement pour les femmes qui choisissent d’étudier un métier de la construction. Ce soutien doit entre-autres tenir compte du fait qu’il y a déséquilibre entre le nombre d’hommes versus le nombre de femmes.

3.       Le soutien doit inclure du temps supplémentaire offert dans les ateliers, pour contrer le fait que la majorité des femmes dans ces écoles n’ont jamais touché à des outils de leur vie, en revanche des hommes qui ont souvent travaillé manuellement.

4.       Qu’il y ait des formations spécifiques pour les enseignant.e.s sur l’intégration et la mixité dans leurs classes.

5.       Qu’il y ait des enseignantes dans toutes les disciplines enseignées.

6.       Que ces enseignantes soient données les outils appropriés afin d’assurer leur succès.

7.       Des endroits communs qui encouragent et sollicitent l’entraide entre les étudiantes de l’école. L’entraide devra se faire transversalement et qu’elle soit multidisciplinaire.

8.       Un système de mentorat, interne et externe, tout le long des études.

9.       Une transparence sans équivoque des défis que vont rencontrer les femmes à l’école et sur le marché du travail. Cette discussion doit être suivi par des méthodes de gestion et des mécanismes d’adaptation pour les femmes afin qu’elles puissent avoir les outils appropriés pour faire face aux défis qui les attendent.

10.   Des formations obligatoires et intégrées dans le curriculum pour les étudiant.e.s sur les notions de harcèlement et de discrimination. Ces formations doivent aussi aborder les sujets et les actes qui tombent sous la juridiction d’actes criminelles (ex : harcèlement et agression physique et agressions sexuels).

11.   Que les ateliers aient des outils et des équipements de protection individuels (EPI) spécifiques et adaptés pour femmes (ex : harnais de femmes et gants de petites tailles).

12.   Que les professeur.e.s dans les ateliers enseignent aux étudiant.e.s les méthodes de travail sécuritaires, en utilisant des équipements de manutention et des méthodes de travail qui tiennent compte de l’ergonomie.

13.   Que les écoles aient des centres de conditionnement avec des spécialistes au sein de l’école, et à défaut de, d’offrir des cartes-rabais à des centres de conditionnement privés.

14.   Que les écoles favorisent les principes de conciliation travail/famille, et à la mesure du possible aient des garderies au sein de l’école.

15.   Un système de placement auprès d’employeur.e.s ouvert.e.s et outillé.e.s à intégrer des femmes dans leurs équipes de travail.

16.   Des listes tenues à jour d’employeur.e.s qui embauchent des femmes, et qui maintiennent ces femmes à l’emploi auprès de leurs équipes.

17.   Des listes tenues à jour d’employeur.e.s qui ont eu des plaintes de harcèlement ou de discrimination déposées contre eux.

 

Législation et la CCQ

 

Pour assurer l’inclusion et le maintien des femmes dans leurs métiers de la construction, il faut :

·       S’assurer qu’il y a nombre croissant de femmes qui entrent dans le marché de travail et qui y restent. Le seul moyen efficace d’atteindre cet objectif est d’instaurer des quotas.

·       Ces quotas doivent être mis en place pour tout chantier gouvernemental, incluant les travaux publics et le génie civile, Hydro Québec, les hôpitaux, les écoles et toutes autres institutions et ce, à tous les paliers, que cela soit fédéral, provincial ou municipal. Le quota doit être un minimum de 3% de femmes sur les chantiers, proportionnellement montant pour les métiers où les femmes sont plus nombreuses (tel que les peintres). Ce chiffre ne doit pas inclure les femmes qui travaillent en administration (ex, comptable).  Ce quota se doit de se faire réviser à chaque deux ans afin de continuer la croissance. Il doit aussi y avoir des quotas mis en place pour les femmes cadres; c’est-à-dire, les ingénieures, chargées de projets, surintendantes et superviseures.

·       Les quotas doivent être instaurés pour les projets de construction ou des compagnies qui reçoivent de l’argent gouvernementale (ex; Bombardier, amphithéâtre au parc Jean Drapeau).

**** À noter, que le sujet des quotas est tabou et mal perçu dans beaucoup de cercles, et même par certaines femmes. Le terme « discrimination positive » est souvent utilisé pour décrire l’utilisation de quotas.  Je tiens à souligner que de laisser entrer une femme compétente dans un domaine n’enlève pas la compétence d’un homme, et en aucun temps favorise l’entrée d’une femme qui n’a pas sa place, mais plutôt d’ouvrir une porte qui lui est habituellement fermé. En aucun cas, cela s’avère à être discriminatoire envers les hommes, puisqu’à prima bord, la porte est toujours ouverte pour eux, et ce, peu importe leurs niveaux de compétences.

·       Offrir des incitatives de crédits d’impôts aux employeurs qui gardent à leur emploi une travailleuse pour une durée de plus de trois ans, à la suite d’un engagement écrit de cet employeur.e.

·       Féminiser les titres des métiers de la construction, sur les cartes de compétences des travailleuses (Ex; électricienne classe C, plâtrière, charpentière-menuisière).

*Ces termes se font revendiquer par les femmes depuis maintes années.

·       Que la CCQ mette en place un système qui vise à obtenir la parité homme-femme sur leurs conseils d’administrations.

·       Utiliser l’écriture épicène dans tous les documents destinés au secteur de la construction, et ce, peu importe d’où proviennent ces documents. D’enlever la phrase « L’utilisation du genre masculin a été privilégiée afin de ne pas alourdir le texte » du vocabulaire des différentes instances, que cela soit les documents de la CCQ, de la CNESST, des associations patronales, les syndicats et les associations paritaires telles que l’ASP Construction et l’IRSST. Ces instances doivent venir à la conclusion que l’utilisation du genre masculin dans des textes ne fait que de renforcer les sentiments d’exclusion des femmes.

 

Syndicats

 

Pour que les femmes soient en mesure de choisir les métiers de la construction, d’avoir le soutien nécessaire, de s’intégrer au milieu d’une manière durable, il faut :

 

·       Que les syndicats de la construction aient tous des comités de la condition féminine intégré dans leurs instances et dans leurs statuts. Que ce comité soit :

1.       Formé de femmes qui soient formés et qui peuvent offrir du soutien aux autres femmes et à tout membre du syndicat, incluant l’exécutif et la permanence.

2.       Qu’elles sont des femmes qui font partie intégrante de l’instance syndicale et du milieu de la construction. C’est-à-dire, des déléguées de chantier, et des contremaitres, par exemple.

3.       Que le comité soit un véhicule utilisé par tous les niveaux du syndicat, qu’il y ait un rôle et une autorité transversale.

·       Que les syndicats aient des politiques contre le harcèlement et la discrimination intégrées dans leurs instances, et qu’elles soient appliquées et applicables.

·       Que les syndicats de la construction forme ses délégués, ses élus, son exécutif et sa permanence sur la réalité des femmes, le harcèlement et les situations discriminatoires. Qu’ils soient capables de répondre aux besoins des femmes d’une manière approprié et avec des délais raisonnables. (Je n’utilise pas l’écriture épicène ici, puisqu’il n’y a à date qu’une ou deux femmes dans ces rôles ci-mentionnés).

·       Que les syndicats de la construction mettent en place un système qui vise à obtenir la parité homme-femme au sein de leurs comités variés, l’exécutif les élus et la permanence.

* Ce point, pour la totalité des syndicats de la construction prendra des années à développer, puisque la grande majorité d’entre eux n’ont aucune femme intégrée dans leurs différentes instances.

·       Que les syndicats de la construction aient;

a.       Des listes tenues à jour d’employeur.e.s qui embauchent des femmes, et qui maintiennent ces femmes à l’emploi auprès de leurs équipes.

b.       Des listes tenues à jour d’employeur.e.s qui ont eu des plaintes de harcèlement ou de discrimination déposées contre eux.

·       Que les cinq syndicats de la construction travaillent collaborativement ensemble pour promouvoir, aider et outiller les femmes dans le secteur. Qu’ils travaillent collaborativement avec les autres instances de la construction tels que les écoles, les employeurs, les associations patronales, la CCQ, les instances paritaires telles que la CNESST et l’ASP Construction à ce but ci-mentionné.

 

Organismes, Associations paritaires

 

Pour que les femmes soient en mesure de choisir les métiers de la construction, d’avoir le soutien nécessaire, de s’intégrer au milieu d’une manière durable, il faut :

·       Qu’il y ait un organisme paritaire dédié à faire le lien avec toutes ces instances mentionnées ci-haut, et que cet organisme s’assure un suivi et des réunions ponctuelles avec ces instances pour assurer des ponts et pour que les enjeux des femmes ne tombent pas entre les craques.

·       Que cet organisme paritaire soit aussi le lien entre les femmes de la construction, qu’elle offre des sessions rencontres et réseautage pour les femmes, des tables rondes, et du mentorat.

·       Que la CNESST intègre le principe de la santé psychologique au travail quand vient le temps d’inspections de chantier. Qu’ils s’assurent que les programmes de prévention aient des politiques contre le harcèlement et pour le bien-être psychologique.

·       Que la CNESST autorise ses inspecteurs et inspectrices d’arrêter les travaux quand ils.elles sont témoin d’un acte ou d’une parole qui porte atteinte à la santé psychologique d’un.e travailleur.e de la construction. Que des constats d’infractions soient acheminés à ces employeurs.

·       Que ces inspecteurs et inspectrices de la CNESST soient formés afin de déceler ce qui peut porter atteinte à la santé psychologique d’une personne, ainsi que sur le harcèlement et la discrimination.

·       Que la CNESST arrête de contester chaque demande d’indemnisation d’une personne aux emprises d’une maladie causée par une situation qui a porté atteinte à sa santé psychologique.

·       Que la CNESST mette en place un système qui vise à obtenir la parité homme-femme sur leurs conseils d’administrations ainsi que sur leurs divers comités.

·       Que l’ASP Construction offre des services conseils aux employeurs sur les méthodes de travail qui favorisent une approche de mieux-être au travail.

·       Que l’ASP Construction offre des formations destinées aux employeurs et leurs gestionnaires sur la santé psychologique et le mieux-être au travail. Qu’une formation soit aussi offerte aux travailleurs et travailleuses de la construction sur ce sujet, et que les principes d’harcèlement fassent partie de la formation.

·       Que l’ASP Construction rédige des guides sur la santé psychologique et le mieux-être au travail destinés à l’industrie, dont les sujets du harcèlement et la discrimination en feront part.

·       Que l’ASP Construction soit l’organisme de référence en matière d’outillage, d’EPI et des méthodes de travail sécuritaire pour les femmes. Que ces principes soient imbibés dans toutes ses formations.

·       Que l’ASP Construction mette en place un système qui vise à obtenir la parité homme-femme sur son conseil d’administration.

 

Associations patronales 

 

Pour que les femmes soient en mesure de choisir les métiers de la construction, d’avoir le soutien nécessaire, de s’intégrer au milieu d’une manière durable, il faut :

Que ces associations patronales

·       Aient une division/département / personne dédié à toute matière de la condition féminine au sein de la construction.

·       Puissent offrir des services de soutien et de l’information pertinente à ses employeur.e.s-membres qui ont besoin d’un appui particulier dans leurs démarches d’intégration et de maintien des femmes à leurs emploi.

·       Puissent offrir des services de mentorat aux femmes de la construction, et aux employeurs qui ont besoin d’aide dans leurs démarches.

·       Puissent offrir des services aux femmes qui veulent monter les échelons corporatifs.

·       Qu’ils aient des listes tenues à jour d’employeur.e.s qui embauchent des femmes, et qui maintiennent ces femmes à l’emploi auprès de leurs équipes.

·       Qu’ils aient des listes tenues à jour d’employeur.e.s qui ont eu des plaintes de harcèlement ou de discrimination déposées contre eux.

·       Travaillent collaborativement avec les autres instances de la construction tels que les syndicats, les écoles, les autres associations patronales, la CCQ, les instances paritaires telles que la CNESST et l’ASP Construction pour promouvoir, aider et outiller les femmes dans le secteur.

·       Aient des politiques contre le harcèlement et la discrimination intégrées dans leurs instances, et qu’elles soient appliquées et applicables. Qu’elles fassent parties intégrantes de leurs programmes de préventions qu’ils offrent à leurs clients.

·       Que les associations patronales mettent en place un système qui vise à obtenir la parité homme-femme sur leurs conseils d’administrations.

 

Employeurs

 

Pour que les femmes soient en mesure de choisir les métiers de la construction, d’avoir le soutien nécessaire, de s’intégrer au milieu d’une manière durable, il faut :

Que les employeur.e.s

·        Favorisent l’embauche de femmes, et plus particulièrement, la rétention de femmes parmi leurs employé.e.s . Assurent l’embauche des femmes au début d’un projet, et jusqu’à sa fin.

·       Aient des politiques contre le harcèlement et la discrimination, et sur la santé / mieux-être psychologique, que celles-ci soient pertinentes, applicables et appliquées.

·       Aient une approche conciliation travail/famille.

·       Assurent la formation aux travailleurs et travailleuses sur la santé psychologique et le mieux-être au travail, qui inclut les volets sur le harcèlement et la discrimination.

·       Ne tolèrent, en aucun temps et en aucune instance, des commentaires déplacés, une situation de harcèlement, d’intimidation et de discrimination, peu importe qui est l’instigateur. Qu’ils aient des mesures et des méthodes efficaces et rapides pour rectifier la situation et qui ne défavoriseraient pas en aucun sens la personne qui a subi ce tort.

·       Travaillent collaborativement avec les syndicats pour éradiquer les situations de harcèlement, d’intimidation et de discrimination.

·       S’assurent qu’en aucun temps se trouve des photos, images ou graffitis sur leurs chantiers, roulottes, salles de repos, toilettes, qui servent à discréditer les femmes, ou à les humilier, que ça soit intentionnelle ou non.

·       Offrent des outils et EPI adaptés aux femmes, et ce, sans en faire un exemple.

·       Favorisent des méthodes de travail ergonomiques pour tous et toutes, en tenant compte de méthodes de levage et de la manutention de matériaux.

*Ceci aidera à diminuer les blessures et les troubles musculaux-quélettiques que subissent nombreuses personnes qui œuvrent dans le secteur de la construction, et les coûts qui y sont reliés.

·       Aident les travailleuses à apprendre leurs métiers en leurs offrant des tâches différentes et variées pendant les périodes d’apprentissage. Aident à l’avancement des périodes d’apprentissages des travailleuses.

·       Offrent le potentiel de mentorat pour les travailleuses.

·       Donnent des tâches et des défis intéressants et valorisants aux femmes.

·       Offrent le potentiel d’avancement de carrière aux femmes; c’est-à-dire, leur offrir des postes de contremaitresses et de supervision.  Assurent qu’elles soient formées adéquatement pour entreprendre ses rôles.

* La majorité de femmes qui œuvrent dans le secteur de la construction sont des fonceuses. Une des raisons du taux d’abandon se vaut le manque de défis et de potentiel d’avancement.

 

 

Conclusion

 

Pour que les femmes soient réellement incluses et intégrées dans le secteur de la construction, ainsi qu’à tout autre secteur majoritairement masculin, les différents acteurs et actrices du milieu doivent croire au principe de la mixité et au bénéfice que cela remportera aux entreprises et au secteur.

L’approche doit tenir compte du fait que tant et aussi longtemps que la société insiste à nommer des types d’emplois genrés, la situation ne changera pas. Tant et aussi longtemps qu’il n’y a que des hommes autour des tables décisionnelles, la situation des travailleuses ne changera pas. Et surtout, quand la société dicte dès la naissance des filles et garçons que seront leurs rôles à jouer dans ce monde, les nombres de femmes dans la construction avancera à très petits pas, voir indiscernable.

 

L’approche d’inclusion doit se faire en partenariat avec tous ces joueurs. Ce n’est qu’à ce moment que la situation s’améliora.

 

Signé,

Valérie Bell

05-01-2019

Trouvailles de quartier

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Me promenant dans mon quartier

Une belle journée d’hiver ni chaude ni froide; ensoleillée

La lumière rayonnante éclatante sur les surfaces grises et brunes

Donnant de la vie; substance à un temps en suspens.

****

Ambulation qui mène à des trouvailles

Des révélations qui font rêver projetant des souhaits

Plein d’espoir pour la nouvelle année commençante; possibilités

Ouverture sur le monde de créativité; vie.

****

Ah oui, le Docteur. Seuss est son nom

Inspiration des enfants et adultes de tout âge; bonté

Inscription sur un bac à plantes; fleuri et paroles fleurissantes

En anglais; ça se comprend quand même en français

“It’s not about what it is, it’s about what it can become”

Ce n’est pas de que c’est, c’est ce que ça peut devenir.

****

Mon quartier, plein de trous; nids de poules

Des failles crevasses des fois semblants infranchissables

De l’asphalte plein de bonnes intentions; armature bétonnée fractionnée

Ces creux se font penser différemment; pensées et pansements.

****

Les esprits de fleur; essences enrichissantes

Revitalisent et réaniment les cœurs battants de l’esprit humain

Avec un peu de semences nous pouvons pousser; pistonner pissenlits et pivoines

Oiseaux de paradis et œillets d’amour

Dans nos jardins dans nos cours

Mon quartier; le tien aussi deviendra un joyeux faubourg.

****

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Dog years / Années canines

 

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❤️❤️❤️❤️❤️

Ice & Yoko
Mes amours / My loved ones!

Old age creeps in
Youth, agility and facility depart
Happy they remain
Resilient and dynamic as always
Smiles they bring me
Love they share.

❤️❤️❤️❤️❤️

Le temps fil, mes chiens vieillissent. Ice, mon malamute qui a bouleversé ma vie il y a déjà au-delà de 11 ans, ses jours sont comptés.  Et Yoko, ma chienne fidèle, intelligente, souriante fêtera ses 10 ans sous peu. Elle a été malade le mois passé, mais comme elle le fait toujours, elle a rebondi comme si rien n’y était. Comme elle est résiliente!

Vraiment pas facile de les voir rentrer au troisième âge.

Je dors, depuis plus d’un mois, en bas, sur mon divan. Aussitôt que j’entend les pattes de Ice se soulever tranquillement, plein de raideur, je me lève aussi. Car il faut que je le dirige vers le dehors, si non, je retrouve un beau cadeau s’étendant d’une distance de 5 mètres.  Il ne peut plus se retenir.

Oui, ce n’est pas convenable. Je manque de sommeil, mes nuits sont cassées, fractionnées. Mais je n’échangerais pas ses derniers moments que nous partageons ensemble, des moments si précieux.

Ne vous inquiétez vous pas, mes chiens ne sont pas dans un état palliatif.  Ils sont seulement vieillissants.  Ces jours-ci, plus Ice que Yoko. Il a un manque d’équilibre et manque de force. Il peut glisser et tomber.  Il fait ses besoins dans la maison, et des fois, dans la voiture avant que nous nous rendions à la montagne. Mais il est heureux et jouissant.  Il adore chasser mon minou, Jello. Ça le rajeuni.  Il peut encore sauter sur le comptoir et piquer de la bouffe.  Et quand je le promène, il est si enchanté, ravi de rencontrer tout le monde et tous les toutous du voisinage. Et malgré la perte de poil (il fait de l’alopécie, donc il est maintenant avec une queue de rat et des endroits où il est chauve), il est toujours aussi majestueux et impressionnant.  Tout le monde l’adore et il adore tout le monde.

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Je ne m’inquiète plus sur la discipline.  Je les laisse faire ce qui les apportent de la joie, et j’apprécie chaque moment avec eux.  Car bientôt, un jour rapprochant, mes 2 meilleurs amis ne seront plus à mes côtés. Entre-temps, nous nous réjouissons à balader et à s’amuser ensemble.

❤️❤️❤️❤️❤️

While cleaning

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While cleaning my basement, I came across a bag I had tossed aside a few years back. Inside was a stack of medications in clear packets, dates marked, others wrapped in Kleenex, stapled and with the dates clearly identified in my mom’s handwriting.

These were my mother’s six-month hoard of medication that she had pretended to take.  She would be given her pills by the nurses at her senior’s residence, as she would then proceed to distract them while she would feign having swallowed her pills.   The times when a nurse would have her eyes on her, she would take the pills in her mouth and cache them on a side of her cheek like a chipmunk, until the said nurse would leave. And then my mom would promptly spit out the medication; but instead of throwing them out, she would wrap them up meticulously in tissues, staple these Kleenexes, inscribe the date and time, and hide them with all the other pills under her bed.

I had found her hidden stash a few years back, during one of her sojourns at the hospital and I had gone to her apartment to pick up some of her clothing and slippers. I remember my reaction, even though this was not a new phenomenon. It is what I always feel when confronted with these situations with my mom. My heart starts pounding heavily, I get this pain in my diaphragm, and I see red. It is hard for me to breathe. I have stopped counting the times she stops taking her pills over the course of her / my lifetime. And every time, it makes me react. She has phases of thinking that people are trying to poison her, and that her medications are making her sick.

Of course, I confronted her about it, and for the umpteenth time, she told me it would be her last time.  I tried to remain calm. I tried to insist on the fact that her medications are what are keeping her healthy and alive, whether it be her blood thinners, her heart medications, her vitamins and her anti-psychotic pills.  But it doesn’t do much good when she is convinced that one of the nurses at the residence is evil and poisoning her, and that all the other staff are in collusion with her. It is only with careful negotiating and the collaboration of all her doctors that we can get her to stop this action of rejecting her medications. The last negotiation process included shifting the time frames to her pill routines so that she would not be confronted with the “satanic” nurse in question.

 

I don’t know why I kept them, these pills, some wrapped in Kleenexes, others still in their original plastic packages, other than to be a painful reminder of the ups and downs that she has, and that I get dragged down in and with her. Is it a reminder to myself, or served up as proof to others, of all the hardships she has gone through and inflicted on me, of the scars left on my psyche? Since I have done a lot of inner work on myself over the years, lots of therapy to heal these deep-seated wounds which have wreaked havoc on my life, it was abundantly clear that I had to let go, and toss these pills / feelings aside, to move on and to refocus.

The question is, how does one get rid of a stack of pills?

So slowly, I started opening the intact packages, removing the pills from their plastic wrappers, as well as ripping the Kleenex packets and putting all the pills in a container to dispose of at the pharmacy, as well as stacking the plastic packets to put out in the recycling bin. This was a long and laborious process. Why was I doing this? Somehow, I got enthralled by the colours and textures of the pills, even to the point of second guessing my decision to throw them out.  Can I use these for a project? And if so, what kind of project?  An installation piece, or maybe a photography series…. No. No, seriously, no. These pills must get disposed of. It’s time for me to move on.

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And then I asked myself, what would others have done? Would they not just have taken the whole bag, and dumped it in the garbage, regardless of any consequences to the eco-system?  I felt that I was being as OCD as my mom.

 

My mom has not had any “episodes” (I never know what to call those times, when she goes in a downward spiral of chaos) in a couple of years.  People always ask me how she is, and I can honestly say she’s fine, she’s stable.  That’s what matters, in the end. But her normal is not other people’s norm. The thing is, when you have lifelong debilitating mental health issues, as you age, your mental state is affected.  Your day-to-day shifts, with repercussions on your thinking process.  In my mother’s case, she has developed a serious case of obsessional behaviors. They are not perceptible too much from the outside, but it affects how I and others close to her relate to her, as she hyper-focusses and fixates on the minutest of details, and there is no altering the course of her routines. And they have become her norm.

How does the OCD manifest itself? Well, there is the playing of Vivaldi’s CD ‘The Four Seasons’ over and over and over again, in this constant loop, and having the CD play even when she is not in her apartment. Or her fixation on going to the bathroom. Of her taking a sanitary napkin and having to iron out the folds with her hands for 20 minutes before installing it precisely in the centre of her underwear. Or her squirreling away religious magazines in various spots in her apartment. Or of this, or of that.  There are a thousand or so minor obsessions, when put together, make one giant headache for those around her. And they are not to be altered, as this creates major upheaval in her life, which in turn, can be the upstart of an “episode”.

So we, or I should say I, learn to deal with her behavioral glitches. I have learned to breathe, to tolerate and accept.  I have my moments, however, when the breathing and accepting is a challenge, and I am not as successful as I would like to be. I hope, that the next time I will be faced with her not taking her medications (there is always a next time), I will be able to respond differently, and I will be able to control that pressure on my diaphragm where I feel that I can’t breathe.

In the meanwhile, it is time for me to get rid of these pills, these little coloured balls of resentment, out of my house, out of my psyche and out of my memories. Time for me to bring this container of pills to the pharmacy, for them to dispose of, for them to send off to the incinerator.

 

On a side note, while I was waiting my turn at the pharmacy, the man in front of me asked the technician where his pills came from, and he was not able to get an answer.  I was intrigued by this, as it had never occurred to me to think of the provenance of medications. Having my interest piqued, I started conversing with the pharmacist, who informed me that even if a pill is made by company “X” which has its head office in country “Y”, the ingredients can come from at least 20-50 different sources and countries, which in turn makes it impossible to make an informed decision based on ethical/humanitarian grounds.  Hmmmm.  Must look further into this. Subject for another blog post, maybe.

 

And then I did it. I gave my stash of my mom’s stashed medication to the pharmacist.  And it became my time to stop hoarding things /bad memories / resentment / anger.  It is now my time to breathe.

Maîtriser

 

I

Il y a quelques temps, je suis allée au Grand Rendez-Vous (GRV) de la CNESST, un congrès sur la santé et sécurité d’une durée de deux jours. Il y a des conférences et des mini-formations, mais j’y allais pour voir les différents kiosques, ainsi que pour faire du rattrapage avec mes anciens collègues de travail et connaissances que j’ai fait au fil des années.  J’espérais aussi de faire des contacts.  Je suis, après tout, présentement sans emploi et à la quête d’une direction de carrière.

Les dernières années, je participais au GRV en tant que représentante de mon employeur.  J’ai aussi assisté à des conférences, et j’ai donné des conférences aux colloques de la CNESST en région, notamment au Saguenay. Le milieu ne m’est pas inconnu.

Typiquement, quand je faisais la tournée des kiosques, ma méthode étais toujours de la même façon; c’est-à-dire, je me dirige vers un point au fond, et je zigzag d’une rangée à la fois. Assurément, je n’étais pas pour changer ma routine, peu importe le fait que je ne suis plus à l’emploi de mon ancien boulot!

Je me dirige vers la rangée du fond, côté droit de l’entrée, bizarrement, c’est ma routine, mais qui va à l’encontre de ma conviction profonde de toujours me diriger vers la gauche. J’ai été attiré vers, et je me suis arrêtée au quatrième kiosque du côté gauche de la première rangée (bon, pourquoi tant de détails?  Alors, tout ce qui est à gauche est toujours un meilleur choix, de mon avis, et étant que le chiffre 2 est mon préféré, et 2+2=4, ainsi que 2×2+4, donc le numéro 4 est autant fabuleux!). C’était le kiosque de l’université de Sherbrooke; un de mes choix pour des futurs études supérieurs.

Je commence à prendre de l’information et à parler à une représentante de l’université.  Je lui dis que je suis à la recherche d’un programme d’études spécifique, puisque ma réflexion est sur les risques psychosociaux; ce qui m’intéresses est de faire une maîtrise, avec mémoire (oui, je veux plus de travail!!) Je veux faire une recherche approfondie sur la santé psychologique au travail dans le secteur de construction, faire le bilan de la situation actuelle des risques, les causes, les effets directes et indirectes, et surtout de donner des outils organisationnels applicables et viables spécifique au secteur. En premier lieu, on me parle de microprogrammes de deuxième cycle, qui sont offerts au campus de Longueuil. Mais ces programmes n’offrent pas la possibilité d’un mémoire.

Et là, on commence à me parler d’un autre programme; une maîtrise offerte à l’école de gestion, à Sherbrooke-même.  Le programme s’appelle « intervention et changement organisationnel ».  C’est une maîtrise concentrée, d’une durée d’un an. Le plus de détails qui me sont donnés, le plus que je deviens intéressée à en savoir plus, et le plus que je ressens une sensation de frissonnements; mes sens de chamanes se tordent, je suis interpellée, et chaque fibre de mon corps est sur alerte.

On me donne une carte d’affaire, et on me dit que si j’ai besoin de plus de renseignements, de ne pas me gêner.

Alors, je continue sur ma tournée du congrès.  J’y vais avec un sourire, inspirée et interpellée vers le futur.  Je rencontre des anciens collègues de travail, des gens qui me tiennent à cœur, et je me sens dans mon élément.

Je parle de mes idées à quelques personnes sur mon chemin; notamment, à un professeur d’une autre université qui tient un kiosque et qui ne me connais pas.  En jasant avec lui, il me laisse savoir qu’il sera possiblement intéressé à être mon co-directeur de mémoire!!!  Je réitère, je n’ai jamais fait sa rencontre au préalable. Ensuite, je jase avec une personne au kiosque de la BNQ, on échange sur les normes de santé et sécurité et de santé psychologique au travail.  Je lui dis à propos de ma quête pour un programme universitaire, et les choix de profs et d’universités.  On échange sur les profs experts de leurs domaines, ceux et celles qui pourraient m’aider, ceux et celles qui ne sont plus disponibles. Elle me recommande fortement le programme à l’université de Sherbrooke.  Et j’ai un autre frisson.

Je quitte le GRV plus que motivée.  Je sens une direction.

II

Rendue chez moi.  Je commence à faire de la lecture sur le programme à l’école de gestion, et je me rends sur le site de l’UdeSherbrooke. C’est à ce moment que j’allume que la maîtrise en est une en administration! Quoi??  Je suis attirée aux études d’admin????? Ok, là, c’est plus que bizarre.  Néanmoins, je me dis, « what do I have to lose » en posant plus de questions, donc j’envoie un petit courriel à la personne rencontrée au congrès.

Elle me répond.  Pas la semaine suivante, pas le lendemain, mais quarante minutes plus tard (oui, 40 minutes!).  Elle a mis en cc une autre professeure, qui est en congé sabbatique, et elle m’a recontacté 6 minutes plus tard.  Et je deviens de plus en plus impressionnée….

On répond à toutes mes questions et plus encore.  On me donne une autre personne contact, la personne responsable du programme au campus. Je demande de faire un rdv avec elle et de faire un petit tour du campus. On se fixe une date pour la semaine suivante.

III

Ceux et celles qui me connaissent, à ce moment de lecture, sont sûrement en train de se poser plein de questions.. Est-ce que j’ai virée folle? De un, retourner aux études à ce stade-ci de ma vie, quand la majorité de personnes sont en réflexion de retraite (j’ai 53 ans). De deux, c’est à Sherbrooke, il faudra forcément que je déménage. De trois, et surtout de trois, une maîtrise en administration!?! Moi, l’artiste? Je n’ai pas le profile typique de quelqu’un qui se dirige vers l’admin.

Bon, et puis? Et pourquoi pas? Oui, mon baccalauréat n’a rien à foutre avec la gestion ni l’admin.  Oui, je suis une artiste.  Oui, mes études ont été en beaux-arts. Et puis?

Vous savez, mes études, c’est ça qui m’a mené où je suis rendue aujourd’hui, qui m’a amenée à avoir une forte appréciation et capacité pour la lecture, la recherche d’information, que ce soit en matière artistique, historique, légale, environnementale, sociétale, ou par rapport à la santé et la sécurité.  Ceci m’a permis d’appliquer directement mes connaissances à mon emploi comme préventionniste, et à toute autre instance de travail, et d’avoir développé un sens de pensée et d’esprit critiques.

Qu’ai-je fait les dernières années, autant au boulot que dans mes projets externes, mes implications politiques, n’est-ce pas de la gestion? Qu’attendons-nous par ce libellé administrateur.e , de toute façon?  On a tendance à penser à une personne cartésienne, structurée, un « numbers cruncher », économiste, souvent assise en haut dans une tour d’ivoire, pas trop accessible sur le terrain des vaches.  Moi, je dis non.  Les meilleur.e.s administrateur.e.s sont ceux et  celles qui ont des approches créatives, innovatrices, transparentes, et proches de la base.

Moi, je veux avoir un impact. Je veux faire une différence, je veux améliorer le milieu de la construction, je veux que le secteur soit en santé.  Parce qu’en réalité, les gestionnaires ne sont pas outillé.e.s  pour le faire.  Les moyens qu’ont les autres secteurs sont difficilement transférables. Pourquoi pas, alors, bâtir des outils propres pour le secteur, et des façons viables de transférer ces connaissances?  Et moi, je dois bâtir mes propres outils à moi, pour que je puisse le faire. Et ça, c’est à travers un programme de gestion et d’administration, qui me donnera des moyens et la crédibilité pour atteindre le prochain niveau de ma carrière.

IV

Je suis allée visiter l’université de Sherbrooke. Ah, j’ai eu un vrai coup de cœur, un véritable coup de foudre! Je suis allée voir le campus, et on m’a répondu à toutes mes milles et une questions et plus.  Si je pouvais plonger dans les études aujourd’hui, je serais une femme plus qu’heureuse.  Je suis prête à un nouveau défi.

Il me manque des cours au préalable (cours de management, ressources humaines et comptabilité), que je dois faire avant la session d’automne de 2019.  Ça va être un vrai jonglage, avec un emploi, mes implications politiques au sein de Projet Montréal, et les cours universitaires.  Je dois non seulement réussir les cours, mais les réussir de façon éclatante pour l’entrée au programme de maîtrise.  J’ai comme l’impression que cet hiver ne sera pas trop reposant.

V

Entretemps, back at the ranch comme on dit en anglais, il faut que je gagne mon pain. Oui, j’ai quitté mon boulot il y a deux mois, sans en avoir un autre en vue. Et non, ce n’était pas un coup de tête.  C’était un choix délibéré et réfléchit, une décision essentielle pour mon mieux-être. Néanmoins, être sans emploi doit avoir une fin, sinon on crève de faim!  Et puis, en plus, j’ai un nouveau cheminement à faire.  J’ai réussi mon examen d’équivalence de la CNESST d’agent de prévention sur les chantiers de construction, et j’ai un stage de trois mois à faire. La question est où, et pour qui?

Mon parcours professionnel a fait en sorte que j’ai développé des expertises assez importantes, et je veux mettre ça au profit d’un employeur ou d’un chantier qui s’accorde avec mes valeurs, qui a déjà une culture en santé et sécurité assez prononcée. Ah, mais je reprends mes études à temps plein au mois de septembre 2019, si tout va bien.  Quoi faire avec cela? Les employeurs veulent que je m’engage pour une période d’un an.  J’ai débattu avec ma conscience, et je ne pouvais pas ne pas le dire à ceux et celles qui m’ont offert des emplois.  Je croix fortement à l’honnêteté et la transparence.  Malheureusement, en me rendant transparente, j’enlevais la possibilité de travailler sur certains chantiers qui m’interpellaient, ou à un salaire qui mérite mes champs d’expertise.

Ce que je cherche, en ce qui concerne mon prochain emploi, est aussi la proximité à mon chez-moi, afin de réduire mon emprunte environnemental.  Idéalement, c’est d’être en mesure de me rendre sur le chantier soit à pied, à vélo ou en transport en commun.  J’ai aussi un chien vieillissant et malade, donc travailler trop loin, n’est pas envisageable. Heureusement pour m’aider à faire un choix, à Montréal et proche de chez moi, les chantiers sont à perte de vu! On baigne en chantiers!

VI

J’ai passé les derniers jours à préparer toute ma documentation pour le dépôt de ma candidature à la maîtrise à l’université de Sherbrooke.  Et voilà!  C’est fait!  J’ai tout envoyé, il ne manque que les trois lettres de références qui serons acheminées directement à l’université par ceux et celles qui les écrivent.  J’espère seulement que cela ne prendra pas trop de temps qu’ils les envoient.

Alors ma demande d’admission au programme est faite, je suis en attente d’une réponse.  Je suis sur des charbons ardents en attendant.

VII

Et voilà, que ma décision est faite pour mon boulot jusqu’au moment du commencement d’une maîtrise. Je m’engage à mon stage et à un contrat d’agent de prévention au CHU Sainte Justine, et je commence à travailler début décembre.  J’ai hâte à ce nouveau défi.

VIII

Et j’ai hâte aux résultats de l’analyse de mon dossier à l’université de Sherbrooke, en espérant plus que fortement qu’ils vont accepter ma candidature, pour que je puisse commencer à maîtriser.